LA JAMBE QUI REPOUSSE AMPUTATION D'UNE MAIN LA LÉPREUSE
* Lire l'ouvrage de l'Abbé Deroo : L'homme à la jambe coupée Editions Fayard 1956. | |
Dernière édition par le Mar 4 Déc - 19:26, édité 1 fois
Pour se ressourcer, et trouver réconfort dans la prière.
LA JAMBE QUI REPOUSSE AMPUTATION D'UNE MAIN LA LÉPREUSE
* Lire l'ouvrage de l'Abbé Deroo : L'homme à la jambe coupée Editions Fayard 1956. | |
LA JAMBE QUI REPOUSSE
AMPUTATION D'UNE MAIN
LA LÉPREUSE
Ingénieur de travaux publics sur différents chantiers
à travers le monde, Antoine Camoletti fut à deux reprises le témoin de
phénomènes tout à fait extraordinaires de régénération spontanée de
membres mutilés, qui rappellent le miracle de Saragosse dont bénéficia
au XVIIe siècle Juan-Miguel Pellicer. Voici son récit:LA JAMBE QUI REPOUSSE
«Un jour, dans les années cinquante, au Gabon, nous
construisions un pont sur l'Ogoué, lorsque deux de nos manoeuvres noirs
tombèrent dans le fleuve et furent emportés par le courant. Malgré de
promptes recherches, l'on ne retrouva jamais l'un des malheureux, mais
l'autre, Léon Matambo, un de mes meilleurs ouvriers, fut recueilli dans
un piteux état, une jambe sectionnée et déchiquetée au-dessous du
genou, vraisemblablement par un crocodile. L'intervention rapide du
médecin de notre chantier qui participait aux recherches permit de
garrotter la plaie à temps, et de le sauver.
Après les premiers soins nécessités par son
état, le blessé fut emmené dans un hôpital de Libreville où il demeura
plusieurs mois, avant de pouvoir rejoindre son village de brousse,
proche de notre chantier. Léon Balaké Matambo était d'origine Masambo.
C'était un brave garçon rieur et travailleur, toujours plein de courage
et de bonne volonté.
J'allai le voir deux ou trois fois au village
où il se morfondait, ne parvenant pas à supporter la prothèse que je
lui avais offerte au nom de notre entreprise. (En ce temps-là, la
sécurité sociale n'existait pas encore pour les Africains). Chaque
visite me laissait un sentiment de malaise. Je sentais une telle force
chez ce garçon, une telle rage de vivre, de surmonter sa condition
d'invalide, que mon impuissance face à son drame me rendit lâche, et je
finis pas ne plus retourner au village.
Deux ans passèrent. Malgré de terribles
difficultés, - une crue subite du fleuve, une épidémie de malaria,
etc., - la construction du pont s'achevait.
Voilà qu'un jour, je vois Léon arriver sur le
chantier sur ses deux jambes... Évidemment, je n'en crus pas mes yeux,
et pensai qu'il y avait erreur sur la personne. Mais, après avoir parlé
quelques instants avec le garçon, aucun doute, c'était bien mon ouvrier
accidenté, mais la jambe amputée de Léon Matambo avait repoussé.
Je le questionnai bien sûr longuement sur ce
«miracle», imaginant qu'une formidable avancée médicale avait peut-être
permis la greffe d'un membre «emprunté» à un mort accidenté de la
route, par exemple. Or il semblait qu'il ne s'agissait pas de cela.
Léon m'expliqua le plus naturellement du monde
que son oncle l'avait emmené voir un sorcier réputé qui, grâce à ses
pouvoirs occultes, avait fait repousser sa jambe...
Incrédule, j'appelai le Dr Jérémie Labarrère, médecin du chantier, qui vint longuement examiner notre miraculé.
Il crut d'abord comme moi à une substitution de
personne, mais Labarrère, connaissait bien le garçon pour l'avoir
souvent soigné au village, après l'accident. Certains indices ne
pouvaient tromper un praticien : sa dentition, la forme recourbée de
ses ongles, les cicatrices de diverses blessures, enfin le pied
appartenant à la jambe amputée, dont il retrouva la forme curieuse,
avec un gros orteil rabougri. Aucun doute, il s'agissait bien de Léon,
mais qui avait bien pu lui greffer un nouveau membre si semblable à
l'ancien ?
Troublé par les faits, Labarrère mena une
enquête minutieuse au village qui le conduisit jusqu'au sorcier masambo
qui avait soi-disant «guéri» le jeune homme. Il ne découvrit
apparemment aucune supercherie. En présence du «sorcier» blanc, le
sorcier noir voulut bien soulever un coin du mystère, en expliquant que
pour que Léon Matambo retrouve son membre, il avait dû sacrifier
plusieurs crocodiles selon un rite immémorial et secret, afin d'obliger
les puissants esprits du fleuve à lui restituer sa jambe.
Le pont achevé, Labarrère et moi rentrons en
Métropole, sans avoir élucidé le mystère de la jambe qui repousse !
Mais l'affaire me tracassait et j'essayai en vain de trouver une
explication à travers mes lectures ou de rencontres avec d'anciens
coloniaux.Amputation de la main droite
Quelques années plus tard, je dirigeais un chantier
de travaux publics en Arabie Saoudite, lorsque j'entendis une histoire
tout aussi incroyable. Cette fois il s'agissait d'un jeune Arabe qui,
condamné à l'amputation de la main droite pour vol, selon la charia,
avait vu cette sentence abominable exécutée par un médecin-bourreau,
comme la coutume le veut dans ce pays. Or, après un pèlerinage à la
Mecque, le jeune homme avait miraculeusement retrouvé l'usage de sa
main coupée.
Accompagné d'un technicien saoudien de mon
entreprise, je rencontrai le miraculé et pus longuement m'entretenir
avec lui. A l'appui de ses dires, le jeune homme disposait de photos le
montrant avant la condamnation, avec ses deux mains, puis après
l'amputation, le bras finissant en moignon armé d'un crochet. Les
photos étaient très nettes et je ne découvris aucun trucage apparent.
Le jeune homme possédait à nouveau ses deux mains, comme avant
l'opération.
L'affaire fit grand bruit au Moyen-Orient, et plusieurs journaux parlèrent de cette affaire extraordinaire.Autres faits incroyables
La lépreuse
De retour en Europe, chaque fois que je me risquais à
raconter ces deux faits tout à fait incroyables, à des médecins ou des
scientifiques, je recueillais au mieux des sourires sceptiques, au pire
des moqueries ou des sarcasmes...
Or, il y a une douzaine d'années, parlant de
ces choses avec un père blanc très âgé, qui avait passé cinquante ans
de sa vie dans une mission en Afrique, le prêtre m'avoua avoir eu lui
aussi connaissance d'un mystérieux fait de ce genre.
Au Congo, il avait vu une jeune fille
affreusement rongée par la lèpre retrouver miraculeusement l'intégrité
de ses chairs lors de sa prise de voile. Très dévote, la jeune Noire
avait longuement supplié la Vierge de la guérir, lui promettant de Lui
consacrer sa vie.
Évidemment, je ne puis croire à la réalité de
tels miracles, mais j'avoue que je reste troublé, et qu'un doute très
fort subsiste en moi. Ayant lu quelques témoignages tout aussi
fantastiques dans votre revue, je voudrais vous demander ce qu'il faut
penser de guérisons miraculeuses de cette sorte et si le phénomène
constaté est réel.»Antoine C. - ParisNotre avis
Si l'on retrouve assez vite un membre arraché, suite
à un accident, il est aujourd'hui tout à fait possible de le recoudre.
Mais les miracles de la chirurgie s'arrêtent là. La médecine classique
soutient que lorsque les nerfs sont détruits, il n'existe aucune
possibilité de régénération complète d'un membre, donc aucune chance de
guérison. Si le récit de notre correspondant peut paraître fantastique,
- (voir témoignage 10) - rappelons que ce type de phénomène a connu de
nombreux précédents historiques.L'AFFAIRE PELLICER
Le cas le plus troublant fut celui du jeune
Juan-Miguel Pellicer originaire du village de Calanda. Au milieu du
XVIIe siècle, ce jeune Espagnol tomba de cheval, tandis que la roue
d'un chariot lourdement chargé broya sa jambe droite lui fracturant le
tibia et le péroné, sans que le cocher de l'attelage ne prît la peine
de s'arrêter.
Le malheureux, très pieux, ayant lui-même
consolidé sa jambe par une attelle de bois, clopina, appuyé sur une
béquille improvisée, jusqu'à la chapelle de la Madone del Pilar de
Saragosse, pour faire ses dévotions à la Vierge. Il y reçut les
sacrements, avant de se laisser conduire à l'hôpital de
Notre-Dame-de-Grâce.
Au bout de quelques jours, la blessure
s'envenima, infectée par la gangrène. Malgré les soins des médecins et
des soeurs, il fallut, au bout de trois mois, lui amputer la jambe.
Après avoir pris l'avis d'autres médecins, le
chirurgien Juan de Estanga aidé par Juan Lorenzo Garcia et d'autres
praticiens, procéda à l'amputation, environ «quatre doigts» sous la
rotule.
Après l'opération, Lorenzo Garcia emporta la
jambe coupée qu'il déposa d'abord à la chapelle de l'hôpital, où
plusieurs personnes dignes de fois purent la voir, avant de l'enterrer
dans le cimetière de l'hôpital.Beaucoup de courage
Juan-Miguel Pellicer fit preuve de beaucoup de
courage et de patience durant les mois qu'il passa dans cet hôpital. Il
entretenait sa dévotion en priant la Madone del Pilar, à laquelle il
rendit visite dès que son moignon fut cicatrisé et qu'il put supporter
la jambe de bois qu'on lui avait confectionnée.
Ayant définitivement quitté l'hôpital, le jeune
homme se retrouva sans ressources et se joignit aux mendiants qui
sollicitaient les aumônes des fidèles et des pèlerins à l'entrée des
églises, sans oublier chaque jour d'aller assister à la messe et de
s'en remettre aux bontés de la sainte Vierge.
Juan de Estanga et les autres médecins de
l'hôpital le revirent fréquemment, car Miguel-Juan se plaignait que le
moignon de sa jambe continuât de le faire souffrir. Il expliquait à ses
médecins qu'il s'arrangeait pour se trouver à la chapelle de la Vierge
del Pilar lorsqu'on on descendait les lumignons pour assurer leur
entretien, et qu'il en profitait pour oindre ses plaies avec l'huile
des lampes.
A cela, le chirurgien objectait, sans pour
autant le détourner de sa dévotion en la Vierge, que ces onctions ne
pouvaient que retarder la complète cicatrisation, en entretenant une
humidité dommageable à la guérison rapide du moignon.
Cette vie de mendicité finissant par le lasser,
le jeune homme supplia la Madone de lui permettre de vivre à nouveau de
son travail, sans être obligé de se résigner à cette vie humiliante
d'estropié et de mendiant.Une rencontre fatidique
Un jour, à la porte de l'église où il demandait
l'aumône, il rencontra Don Jaime et Don Juseppe, prêtres de sa paroisse
de Calanda. Pellicer leur fit en pleurant le récit de son calvaire. Les
prêtres s'étonnèrent de ce que le jeune homme n'eût pas songé à
retourner au village, dans sa famille.
« Comment pourrais-je retourner chez moi, alors
que je suis parti contre la volonté de mes parents ? J'étais alors en
bonne santé, et me voici amputé d'une jambe et incapable de travailler
! Je ne veux pas être toute la vie à leur charge.»
Grâce à la persuasion des deux ecclésiastiques,
mais aussi à la rencontre fortuite de deux autres habitants de son
village qui lui facilitèrent le retour chez lui, Miguel-Juan accepta de
regagner le bercail.
Le voyage fut très pénible, mais le jeune
invalide rencontra des gens bienveillants qui lui permirent de trouver
place à bord d'une charrette ou de chevaucher un bourricot.
Son retour au village fut celui de l'enfant prodigue.
Pour ne pas rester à la charge des siens, le
jeune homme n'hésita pas à aller mendier dans les villages d'alentour,
recevant de la charité publique de quoi se nourrir et d'aider sa
famille.
Or, au cours de la nuit du 29 au 30 mars 1640,
Miguel-Juan dut céder sa petite chambre à un cavalier appartenant à une
troupe de passage, venue bivouaquer au village.
Comme il en avait l'habitude, il dut satisfaire
à la curiosité du soldat et lui montra son moignon au cours de la
veillée. Très fatigué, et souffrant plus que de coutume, le jeune
invalide quitta la pièce où se déroulait la soirée et s'installa sur
une couchette sommaire aménagée dans la chambre de ses parents.
Allongé sur sa paillasse, il avait en guise de couverture un manteau trop court pour le couvrir de la tête aux pieds.
Après avoir prié comme de coutume la Madone del Pilar, il ne tarda pas à s'endormir.
Lorsque, un peu plus tard, une lampe à la main,
Maria Blasco s'en fut vers sa chambre et jeta en passant un regard vers
la couche où reposait son fils, elle laissa échapper un cri de stupeur
: deux pieds nus dépassaient de dessous le manteau qui recouvrait
l'amputé.
Elle crut d'abord qu'un soldat avait pris la place de Miguel-Juan et appela son mari.Il reconnaît son fils
Soulevant le manteau, le père reconnut son fils dont
la jambe jusqu'alors manquante, était entière et saine. Cependant, le
pied avait les orteils recourbés et comme morts.
Les deux parents stupéfaits par ce miracle,
remarquèrent que leur chambre était imprégnée d'un parfum suave. Malgré
l'heure avancée de la nuit, la nouvelle de ce prodige fit rapidement le
tour du voisinage et, le jeune homme réveillé, ne put que constater
avec toutes les autres personnes présentes, que sa jambe avait
miraculeusement repoussé.
Au cours des jours suivants, les orteils
recroquevillés se redressèrent, la chair reprit sa teinte normale et le
pied retrouva toute sa souplesse.
L'Église procéda à une longue enquête. Nous
possédons aujourd'hui encore la documentation considérable accumulée
autour de cette affaire, les minutes du procès et les attendus de la
sentence canonique : elle ne laisse aucun doute sur la réalité des
faits !** Lire l'ouvrage de l'Abbé Deroo :
L'homme à la jambe coupée
Editions Fayard 1956.