Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre ;et en Jésus-Christ,son fils unique,notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit,est né de la Vierge-Marie,a souffert sous Ponce Pilate est mort et a été enseveli,est décendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux,est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.à la résurrection de la chair Je crois en l’Esprit-Saint,,à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
Notre Père
Notre Père qui êtes aux cieux. Que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laissez pas succomber à ta tentation. Mais délivrez-nous du mal.
Je vous salue, Marie
Je vous salue, Marie pleine de grâce ;e Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,e fruit de vos entrailles, est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu,priez pour nous pauvres pécheurs,maintenant et à l’heure de notre mort..
Amen.

Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre ;et en Jésus-Christ,son fils unique,notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit,est né de la Vierge-Marie,a souffert sous Ponce Pilate est mort et a été enseveli,est décendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux,est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.à la résurrection de la chair Je crois en l’Esprit-Saint,,à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
Notre Père
Notre Père qui êtes aux cieux. Que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laissez pas succomber à ta tentation. Mais délivrez-nous du mal.
Je vous salue, Marie
Je vous salue, Marie pleine de grâce ;e Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,e fruit de vos entrailles, est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu,priez pour nous pauvres pécheurs,maintenant et à l’heure de notre mort..
Amen.
Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Pour se ressourcer, et trouver réconfort dans la prière.

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    Livre deuxième Imitation de Jésus-Christ.suite1.

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    Livre deuxième Imitation de Jésus-Christ.suite1. Empty Livre deuxième Imitation de Jésus-Christ.suite1.

    Message par francemarc Mar 24 Mar - 16:58

    4. De la pureté d'esprit et de la droiture d'intention





    1.L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes, la simplicité et la pureté.

    La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection.

    La simplicité cherche Dieu, la pureté le trouve et le goûte.

    Nulle bonne oeuvre ne vous sera difficile si vous êtes libre au-dedans de toute

    affection déréglée.

    Si vous ne voulez que ce que Dieu veut et ce qui est utile au prochain, vous jouirez de

    la liberté intérieure.

    Si votre coeur était droit, alors toute créature vous serait un miroir de vie et un livre

    rempli de saintes instructions.

    Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de

    Dieu.

    2.Si vous aviez en vous assez d'innocence et de pureté, vous verriez tout sans obstacle.

    Un coeur pur pénètre le ciel et l'enfer.

    Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même.

    S'il est quelque joie dans le monde, le coeur pur la possède.

    Et s'il y a des angoisses et des tribulations, avant tout elles sont connues de la mauvaise

    conscience.

    Comme le fer mis au feu perd sa rouille et devient tout étincelant, ainsi celui qui se

    donne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme

    nouveau.

    3.Quand l'homme commence à tomber dans la tiédeur, alors il craint le moindre travail et

    reçoit avidement les consolations du dehors.

    Mais quand il commence à se vaincre parfaitement et à marcher avec courage dans la

    voie de Dieu, alors il compte pour rien ce qui lui était le plus pénible.



    5. De la considération de soi-même





    1.Nous ne devons pas trop compter sur nous-mêmes, parce que souvent la grâce et le

    jugement nous manquent.

    Nous n'avons en nous que peu de lumière, et ce peu, il est aisé de le perdre par

    négligence.

    Souvent nous ne nous apercevons pas combien nous sommes aveugles au-dedans de

    nous.

    A de mauvaises actions souvent nous donnons de pires excuses.

    Quelquefois nous sommes mus par la passion et nous croyons que c'est par le zèle.

    Nous relevons de petites fautes dans les autres et nous nous en permettons de plus

    grandes.

    Nous sentons bien vite et nous pesons ce que nous souffrons des autres; mais tout ce

    qu'ils ont à souffrir de nous, nous n'y songeons point.

    Qui se jugerait équitablement soi-même, sentirait qu'il n'a droit de juger personne

    sévèrement.

    2.L'homme intérieur préfère le soin de soi-même à tout autre soin: et lorsqu'on est

    attentif à soi, on se tait aisément sur les autres.

    Vous ne serez jamais un homme intérieur et vraiment pieux, si vous ne gardez le

    silence sur ce qui vous est étranger, et si vous ne vous occupez principalement de

    vous-même.

    Si vous n'avez que Dieu et vous-même en vue, vous serez peu touché de ce que vous

    apercevrez au-dehors.

    Où êtes-vous quand vous n'êtes pas présent à vous-même ? Et que vous revient-il

    d'avoir tout parcouru, et de vous être oublié ?

    Si vous voulez posséder la paix et être véritablement uni à Dieu, il faut laisser là tout le

    reste, et ne penser qu'à vous seul.

    3.Vous ferez de grands progrès si vous vous dégagez de tous les soins du temps.

    Vous serez, au contraire, fatigué bien vite, si vous comptez pour quelque chose ce qui

    n'est que de ce monde.

    Qu'il n'y ait rien de grand à vos yeux, d'élevé, de doux, d'aimable, que Dieu seul, ou ce

    qui vient de Dieu.

    Regardez comme une pure vanité toute consolation qui repose sur la créature.

    L'âme qui aime Dieu méprise tout ce qui est au-dessous de Dieu.

    Dieu seul, éternel, immense et remplissant tout, est la consolation de l'âme et la vraie

    joie du coeur.





    6. De la joie d'une bonne conscience





    1.La gloire de l'homme de bien est le témoignage de sa conscience.

    Ayez la conscience pure et vous posséderez toujours la joie.

    La bonne conscience peut supporter beaucoup de choses et elle est pleine de joie dans

    les adversités.

    La mauvaise conscience est toujours inquiète et troublée.

    Vous jouirez d'un repos ravissant si votre coeur ne vous reproche rien.

    Ne vous réjouissez que d'avoir fait le bien.

    Les méchants n'ont jamais de véritable joie, ils ne possèdent point la paix intérieure,

    parce qu'il n'y a point de paix pour l'impie, dit le Seigneur.

    Et s'ils disent: Nous sommes dans la paix, les maux ne viendront pas sur nous; et qui

    oserait nous nuire ? ne les croyez pas car la colère de Dieu se lèvera soudain, et leurs

    oeuvres seront réduites à rien, et leurs pensées périront.

    2.Se faire un sujet de gloire de la tribulation n'est pas difficile à celui qui aime: car se

    glorifier ainsi, c'est se glorifier dans la croix de Jésus-Christ.

    La gloire que les hommes donnent et reçoivent est courte.

    La tristesse accompagne toujours la gloire du monde.

    La gloire des bons est dans leur conscience et non dans la bouche des hommes.

    L'allégresse des justes est de Dieu et en Dieu, et leur joie vient de la vérité.

    Celui qui désire la gloire véritable et éternelle dédaigne la gloire du temps.

    Et celui qui recherche la gloire du temps et ne la méprise pas de toute son âme montre

    qu'il aime peu la gloire éternelle.

    Il jouit d'une grande tranquillité de coeur, celui que n'émeut ni la louange ni le blâme.

    3.Il sera aisément en paix et content, celui dont la conscience est pure.

    Vous n'êtes pas plus saint parce qu'on vous loue, ni plus imparfait parce qu'on vous

    blâme.

    Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu'on pourra dire ne vous fera pas plus grand que

    vous ne l'êtes aux yeux de Dieu.

    Si vous considérez bien ce que vous êtes en vous-même, vous vous embarrasserez peu

    de ce que les hommes disent de vous.

    L'homme voit le visage, mais Dieu voit le coeur. L'homme regarde les actions; mais

    Dieu pèse l'intention.

    Faire toujours bien et s'estimer peu, c'est le signe d'une âme humble.

    Ne vouloir de consolation d'aucune créature, c'est la marque d'une grande pureté et

    d'une grande confiance intérieure.

    4.Quand on ne cherche au-dehors aucun témoignage en sa faveur, il est manifeste qu'on

    s'est entièrement remis à Dieu.

    Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, dit Saint Paul,

    mais celui que Dieu recommande.

    Avoir toujours Dieu présent au-dedans de soi et ne tenir à rien au-dehors, c'est l'état de

    l'homme intérieur.





    7. Qu'il faut aimer Jésus-Christ par-dessus toutes choses





    1.Heureux celui qui comprend ce que c'est que d'aimer Jésus, et de se mépriser soi-même

    à cause de Jésus.

    Il faut que notre amour pour lui nous détache de tout autre amour, parce que Jésus veut

    être aimé seul par-dessus toutes choses.

    L'amour de la créature est trompeur et passe bientôt; l'amour de Jésus est stable et

    fidèle.

    Celui qui s'attache à la créature tombera avec elle; celui qui s'attache à Jésus sera pour

    jamais affermi.

    Aimez et conservez pour ami Celui qui ne vous quittera point alors que tous vous

    abandonneront, et qui, quand viendra votre fin, ne vous laissera point périr.

    Que vous le vouliez ou non, il vous faudra un jour être séparé de tout.

    2.Vivant et mourant, tenez-vous donc près de Jésus et confiez-vous à la fidélité de celui

    qui seul peut vous secourir lorsque tout vous manquera.

    Tel est votre bien-aimé, qu'il ne veut point de partage; il veut posséder seul votre coeur

    et y régner comme un roi sur le trône qui est à lui.

    Si vous saviez bannir de votre âme toutes les créatures, Jésus se plairait à demeurer en

    vous.

    Vous trouverez avoir perdu presque tout ce que vous aurez établi sur les hommes et

    non sur Jésus !

    Ne vous appuyez point sur un roseau qu'agite le vent et n'y mettez pas votre confiance,

    car toute chair est comme l'herbe, et sa gloire passe comme la fleur des champs.

    3.Vous serez trompé souvent si vous jugez des hommes d'après ce qui paraît au-dehors;

    au lieu des avantages et du soulagement que vous cherchez en eux, vous n'éprouverez

    presque toujours que du préjudice.

    Cherchez Jésus en tout, et en tout vous trouverez Jésus. Si vous vous cherchez

    vous-même, vous vous trouverez aussi, mais pour votre perte.

    Car l'homme qui ne cherche pas Jésus se nuit plus à lui-même que tous ses ennemis et

    que le monde entier.



    8. De la familiarité que l'amour établit entre Jésus et l'âme fidèle





    1.Quand Jésus est présent, tout est doux et rien ne semble difficile; mais quand Jésus se

    retire, tout fatigue.

    Quand Jésus ne parle pas au-dedans, nulle consolation n'a de prix; mais si Jésus dit une

    seule parole, on est merveilleusement consolé.

    Marie-Madeleine ne se leva-t'elle pas aussitôt du lit où elle pleurait, lorsque Marthe lui

    dit: Le maître est là, et vous appelle ?

    Heureux moment où Jésus appelle des larmes à la joie de l'esprit !

    Combien, sans Jésus, n'êtes-vous pas aride et insensible !

    Et quelle vanité, quelle folie, si vous désirez autre chose que Jésus-Christ ! Ne serait-ce

    pas une plus grande perte que si vous aviez perdu le monde entier ?

    2.Que peut vous donner le monde sans Jésus ?

    Etre sans Jésus, c'est un insupportable enfer; être avec Jésus, c'est un paradis de délices.

    Si Jésus est avec vous, nul ennemi ne pourra vous nuire.

    Qui trouve Jésus trouve un trésor immense, ou plutôt un bien au-dessus de tout bien.

    Qui perd Jésus perd plus et beaucoup plus que s'il perdait le monde entier.

    Vivre sans Jésus, c'est le comble de l'indigence; être uni à Jésus, c'est posséder des

    richesses infinies.

    3.C'est un grand art que de savoir converser avec Jésus, et une grande prudence que de

    savoir le retenir près de soi.

    Soyez humble et pacifique, et Jésus sera avec vous.

    Que votre vie soit pieuse et calme, et Jésus demeurera près de vous.

    Vous éloignerez bientôt Jésus et vous perdrez sa grâce, si vous voulez vous répandre

    au-dehors.

    Et si vous l'éloignez et le perdez, qui sera votre refuge et quel autre ami

    chercherez-vous ?

    Vous ne sauriez vivre heureux sans ami; et si Jésus n'est pas pour vous un ami

    au-dessus de tous les autres, n'attendez que tristesse et désolation.

    Qu'insensé vous êtes, si vous mettez en quelque autre votre confiance ou votre joie !

    Il vaudrait mieux avoir le monde entier contre vous, que d'être dans la disgrâce de

    Jésus.

    Qu'il vous soit donc plus cher que tout ce qui vous est cher.

    4.Aimez tous les autres pour Jésus, et Jésus pour lui-même.

    Lui seul doit être aimé uniquement, parce qu'il est le seul ami bon, fidèle, entre tous les

    amis.

    Aimez en lui et à cause de lui vos amis et vos ennemis, et priez-le pour tous afin que

    tous le connaissent et l'aiment.

    Ne souhaitez jamais d'obtenir aucune préférence dans l'estime ou l'amour des hommes;

    car cela n'appartient qu'à Dieu, qui n'a point d'égal.

    Ne désirez point que quelqu'un s'occupe de vous dans son coeur, et ne soyez

    vous-même préoccupé de l'amour de personne; mais que Jésus soit en vous et en tout

    homme de bien

    5.Soyez pur et libre au-dedans, sans aucune attache à la créature.

    Il vous faut être dépouillé de tout, et offrir à Dieu un coeur pur, si vous voulez être

    libre et goûter comme le Seigneur est doux.

    Et certes, jamais vous n'y parviendrez si sa grâce ne vous prévient et ne vous attire: de

    sorte qu'ayant exclu et banni tout le reste, vous soyez seul uni à lui seul.

    Car lorsque la grâce de Dieu visite l'homme, alors il peut tout; et quand elle se retire,

    alors il est pauvre et infirme, et ne semble réservé qu'aux châtiments.

    En cet état même, il ne doit ni se laisser abattre ni désespérer, mais il doit se soumettre

    avec calme à la volonté de Dieu et souffrir pour l'amour de Jésus-Christ tout ce qui lui

    arrive: car l'été succède à l'hiver, après la nuit revient le jour, et après la tempête une

    grande sérénité.





    9. De la privation de toute consolation





    1.Il n'est pas difficile de mépriser les consolations humaines quand on jouit des

    consolations divines.

    Mais il est grand et très grand de consentir à être privé tout à la fois des consolations

    des hommes et de celles de Dieu, de supporter volontairement pour sa gloire cet exil du

    coeur, de ne se rechercher en rien, et de ne faire aucun retour sur ses propres mérites.

    Qu'y a-t'il d'étonnant si vous êtes rempli d'allégresse et de ferveur lorsque la grâce

    descend en vous ? C'est pour tous l'heure désirable.

    Il avance aisément et avec joie, celui que la grâce soulève.

    Comment sentirait-il son fardeau, quand il est porté par le Tout-Puissant et conduit par

    le guide suprême ?

    2.Toujours nous cherchons quelque soulagement, et difficilement l'homme se dépouille

    de lui-même.

    Fidèle à son évêque, le saint martyr Laurent vainquit le siècle parce qu'il méprisa tout

    ce que le monde offre de séduisant, et qu'il souffrit en paix, pour l'amour de

    Jésus-Christ, d'être séparé du souverain prêtre de Dieu, de Sixte, qu'il aimait avec une

    vive tendresse.

    Pour l'amour du Créateur surmontant l'amour de l'homme, aux consolations humaines

    il préféra le bon plaisir divin.

    Et vous aussi, apprenez donc à quitter, pour l'amour de Dieu, l'ami le plus cher et le

    plus intime.

    Et ne murmurez point s'il arrive que votre ami vous abandonne, sachant qu'après tout il

    faudra bien un jour se séparer tous.

    3.Ce n'est pas sans combattre beaucoup et longtemps en lui-même, que l'homme apprend

    à se vaincre pleinement et à reporter en Dieu toutes ses affections.

    Lorsqu'il s'appuie sur lui-même, il se laisse aisément aller aux consolations humaines.

    Mais celui qui a vraiment l'amour de Jésus-Christ et le zèle de la vertu ne cède point à

    l'attrait des consolations, et ne cherche point les douceurs sensibles; il désire plutôt de

    fortes épreuves, et de souffrir de durs travaux pour Jésus-Christ.

    4.Quand donc Dieu vous accorde quelque consolation spirituelle, recevez-la avec actions

    de grâces; mais reconnaissez-y le don de Dieu et non votre propre mérite.

    Ne vous en élevez pas, n'en ayez point trop de joie, n'en concevez pas une vaine

    présomption. Que cette grâce, au contraire, vous rende plus humble, plus vigilant, plus

    timide dans toutes vos actions; car ce moment passera et sera suivi de la tentation.

    Quand la consolation vous est ôtée, ne vous découragez pas aussitôt; mais attendez

    avec humilité et avec patience que Dieu vous visite de nouveau: car il est tout-puissant

    pour vous consoler encore plus.

    Cela n'est ni nouveau ni étrange pour ceux qui ont l'expérience des voies de Dieu: les

    grands saints et les anciens prophètes ont souvent éprouvé ces vicissitudes.

    5.Un d'eux, sentant la présence de la grâce, s'écriait: J'ai dit dans mon abondance: Je ne

    serai jamais ébranlé ! Mais la grâce s'étant retirée, il ajoutait: Vous avez détourné de

    moi votre face, et j'ai été rempli de trouble.

    Dans ce trouble cependant, il ne désespère point; mais il prie le Seigneur avec plus

    d'insistance, disant: Seigneur, je crierai vers vous, et j'implorerai mon Dieu.

    Enfin il recueille le fruit de sa prière et il témoigne qu'il a été exaucé: Le Seigneur m'a

    écouté, il a eu pitié de moi, le Seigneur s'est fait mon appui.

    Mais comment ? Vous avez, dit-il, changé mes gémissements en chants d'allégresse,

    et vous m'avez environné de joie.

    Or, puisque Dieu en use ainsi avec les plus grands saints, nous ne devons pas perdre

    courage, pauvres infirmes que nous sommes, si quelquefois nous éprouvons de la

    ferveur et quelquefois du refroidissement: car l'esprit de Dieu vient et se retire comme

    il lui plaît. Ce qui faisait dire au bienheureux Job: Vous visitez l'homme dès le matin,

    et aussitôt vous l'éprouvez.

    6.En quoi donc espérer, et en quoi mettre ma confiance, si ce n'est uniquement dans la

    grande miséricorde de mon Dieu et dans l'attente de la grâce céleste ?

    Car, soit que j'aie près de moi des hommes vertueux, des religieux fervents, des amis

    fidèles; soit que je lise de saints livres et d'éloquents traités, soit que j'entende le doux

    chant des hymnes, tout cela aide peu et ne touche guère quand la grâce se retire, et que

    je suis délaissé dans ma propre indigence.

    Alors il n'est point de meilleur remède qu'une humble patience et l'abandon de

    soi-même à la volonté de Dieu.

    7.Je n'ai jamais rencontré d'homme si pieux et si parfait qui n'ait éprouvé quelquefois

    cette privation de la grâce et une diminution de ferveur.

    Nul saint n'a été ravi si haut ni si rempli de lumière qu'il n'ait été tenté avant ou après.

    Car il n'est pas digne d'être élevé jusqu'à la contemplation de Dieu, celui qui n'a pas

    souffert pour Dieu quelque tribulation.

    La tentation annonce d'ordinaire la consolation qui doit suivre.

    Car la consolation céleste est promise à ceux qu'a éprouvés la tentation. Celui qui

    vaincra, dit le Seigneur, je lui donnerai à manger du fruit de l'arbre de vie.

    8.La consolation divine est donnée afin que l'homme ait plus de force pour soutenir

    l'adversité.

    La tentation vient après, afin qu'il ne s'enorgueillisse pas du bien.

    Car Satan ne dort point, et la chair n'est pas encore morte: c'est pourquoi ne cessez de

    vous préparer au combat, parce qu'à droite et à gauche sont des ennemis qui ne se

    reposent jamais.





    10. De la reconnaissance pour la grâce de Dieu





    1.Pourquoi cherchez-vous le repos lorsque vous êtes né pour le travail ?

    Disposez-vous à la patience plutôt qu'aux consolations, et à porter la croix plutôt qu'à

    goûter la joie.

    Quel est l'homme du siècle qui ne reçut volontiers les joies et les consolations

    spirituelles, s'il pouvait en jouir toujours ?

    Car les consolations spirituelles surpassent toutes les délices du monde et toutes les

    voluptés de la chair.

    Toutes les délices du monde sont ou honteuses ou vaines; les délices spirituelles sont

    seules douces et chastes, nées des vertus et répandues par Dieu dans les coeurs purs.

    Mais nul ne peut jouir toujours à son gré des consolations divines, parce que la

    tentation ne cesse jamais longtemps.

    2.Une fausse liberté d'esprit et une grande confiance en soi-même forment un grand

    obstacle aux visites d'en-haut.

    Dieu accorde à l'homme un grand bien en lui donnant la grâce de la consolation; mais

    l'homme fait un grand mal quand il ne remercie pas Dieu de ce don et ne le lui rapporte

    pas tout entier.

    Si la grâce ne coule point abondamment sur nous, c'est que nous sommes ingrats envers

    son auteur, et que nous ne remontons point à sa source première.

    Car la grâce n'est jamais refusée à celui qui la reçoit avec gratitude, et Dieu

    ordinairement donne à l'humble ce qu'il ôte au superbe.

    3.Je ne veux point de la consolation qui m'ôte la componction; je n'aspire point à la

    contemplation qui conduit à l'orgueil.

    Car tout ce qui est élevé n'est pas saint; tout ce qui est doux n'est pas bon; tout désir

    n'est pas pur; tout ce qui est cher à l'homme n'est pas agréable à Dieu.

    J'aime une grâce qui me rend plus humble, plus vigilant, plus prêt à me renoncer

    moi-même.

    L'homme instruit par le don de la grâce et par sa privation n'osera s'attribuer aucun

    bien, mais plutôt il confessera son indigence et sa nudité.

    Donnez à Dieu ce qui est à Dieu; et ce qui est de vous, ne l'imputez qu'à vous. Rendez

    gloire à Dieu de ses grâces; et reconnaissez que n'ayant rien à vous que le péché, rien ne

    vous est dû que la peine du péché.

    4.Mettez-vous toujours à la dernière place et la première vous sera donnée; car ce qui

    est le plus élevé s'appuie sur ce qui est le plus bas.

    Les plus grands saints aux yeux de Dieu sont les plus petits à leurs propres yeux; et plus

    leur vocation est sublime, plus ils sont humbles dans leur coeur.

    Pleins de la vérité et de la gloire céleste, ils ne sont pas avides d'une gloire vaine.

    Fondés et affermis en Dieu, ils ne sauraient s'élever en eux-mêmes.

    Rapportant à Dieu tout ce qu'ils ont reçu de bien, ils ne recherchent point la gloire que

    donnent les hommes et ne veulent que celle qui vient de Dieu seul; leur unique but,

    leur unique désir, est qu'il soit glorifié en lui-même et dans tous les saints, par-dessus

    toutes choses.

    5.Soyez donc reconnaissants des moindres grâces et vous mériterez d'en recevoir de plus

    grandes.

    Que le plus léger don, la plus petite faveur aient pour vous autant de prix que le don le

    plus excellent et la faveur la plus singulière.

    Si vous considérez la grandeur de celui qui donne, rien de ce qu'il donne ne vous

    paraîtra petit ni méprisable; car peut-il être quelque chose de tel dans ce qui vient d'un

    Dieu infini ?

    Vous envoie-t'il des peines et des châtiments, recevez-les encore avec joie, car c'est

    toujours pour notre salut qu'il fait ou qu'il permet tout ce qui nous arrive.

    Voulez-vous conserver la grâce de Dieu, soyez reconnaissant lorsqu'il vous la donne,

    patient lorsqu'il vous l'ôte. Priez pour qu'elle vous soit rendue, et soyez humble et

    vigilant pour ne pas la perdre.

      La date/heure actuelle est Lun 13 Mai - 4:32