4. De la prévoyance dans les actions
1.Il ne faut pas croire à toute parole, ni obéir à tout mouvement intérieur, mais peser
chaque chose selon Dieu, avec prudence et avec une longue attention.
Hélas ! nous croyons et nous disons plus facilement des autres le mal que le bien, tant
nous sommes faibles.
Mais les parfaits n'ajoutent pas foi aisément à tout ce qu'ils entendent, parce qu'ils
connaissent l'infirmité de l'homme, enclin au mal et léger dans ses paroles.
2.C'est une grande sagesse que de ne point agir avec précipitation, et de ne pas s'attacher
obstinément à son propre sens.
Il est encore de la sagesse de ne pas croire indistinctement tout ce que les hommes
disent, et ce qu'on a entendu et cru, de ne point aller aussitôt le rapporter aux autres.
Prenez conseil d'un homme sage et de conscience; et laissez-vous guider par un autre
qui vaille mieux que vous, plutôt que de suivre vos propres pensées.
Une bonne vie rend l'homme sage selon Dieu, et lui donne une grande expérience.
Plus on sera humble et soumis à Dieu, plus on aura de sagesse et de paix en toutes
choses.
5. De la lecture de l'Ecriture sainte
1.Il faut chercher la vérité dans l'Ecriture sainte et non l'éloquence.
Toute l'Ecriture doit être lue dans le même esprit qui l'a dictée.
Nous devons y chercher l'utilité plutôt que la délicatesse du langage.
Nous devons lire aussi volontiers des livres simples et pieux que les livres profonds et
sublimes.
Ne vous prévenez point contre l'auteur; mais, sans vous inquiéter s'il a peu ou
beaucoup de science, que le pur amour de la vérité vous porte à le lire.
Considérez ce qu'on vous dit, sans chercher qui le dit.
2.Les hommes passent, mais la vérité du Seigneur demeure éternellement.
Dieu nous parle en diverses manières, et par des personnes très diverses.
Dans la lecture de l'Ecriture sainte, souvent notre curiosité nous nuit, voulant examiner
et comprendre lorsqu'il faudrait passer simplement.
Si vous voulez en retirer du fruit, lisez avec humilité, avec simplicité, avec foi, et ne
cherchez jamais à passer pour habile.
Aimez à interroger; écoutez en silence les paroles des saints, et ne méprisez point les
sentences des vieillards, car elles ne sont pas proférées en vain.
6. Des affections déréglées
1.Dès que l'homme commence à désirer quelque chose désordonnément, aussitôt il
devient inquiet en lui-même.
Le superbe et l'avare n'ont jamais de repos, mais le pauvre et l'humble d'esprit vivent
dans l'abondance de la paix.
L'homme qui n'est pas encore parfaitement mort à lui-même est bien vite tenté, et il
succombe dans les plus petites choses.
Celui dont l'esprit est encore infirme, appesanti par la chair et incliné vers les choses
sensibles, a grand-peine à se détacher entièrement des désirs terrestres.
C'est pourquoi, lorsqu'il se refuse à les satisfaire, souvent il éprouve de la tristesse, et il
est disposé à l'impatience quand on lui résiste.
2.Que, s'il a obtenu ce qu'il convoitait, aussitôt le remords de la conscience pèse sur lui,
parce qu'il a suivi sa passion, qui ne sert de rien pour la paix qu'il cherchait.
C'est en résistant aux passions, et non en leur cédant, qu'on trouve la véritable paix du
coeur.
Point de paix donc dans le coeur de l'homme charnel, de l'homme livré aux choses
extérieures: la paix est le partage de l'homme fervent et spirituel.
7. Qu'il faut fuir l'orgueil et les vaines espérances
1.Insensé celui qui met son espérance dans les hommes ou dans quelque créature que ce
soit.
N'ayez point de honte de servir les autres, et de paraître pauvre en ce monde pour
l'amour de Jésus-Christ.
Ne vous appuyez point sur vous-même, et ne vous reposez que sur Dieu seul.
Faites ce qui est en vous, et Dieu secondera votre bonne volonté.
Ne vous confiez point en votre science, ni dans l'habileté d'aucune créature, mais plutôt
dans la grâce de Dieu qui aide les humbles et qui humilie les présomptueux.
2.Ne vous glorifiez point dans les richesses que vous pouvez avoir, ni dans la puissance
de vos amis, mais en Dieu, qui donne tout, et qui, par-dessus tout, désire encore se
donner lui-même.
Ne vous élevez point à cause de la force ou de la beauté de votre corps, qu'une légère
infirmité abat et flétrit.
N'ayez point de complaisance en vous-même à cause de votre esprit ou de votre
habileté, de peur de déplaire à Dieu, de qui vient tout ce que vous avez reçu de bon de
la nature.
3.Ne vous estimez pas meilleur que les autres; peut-être êtes-vous pire aux yeux de Dieu,
qui sait ce qu'il y a dans l'homme.
Ne vous enorgueillissez pas de vos bonnes oeuvres, car les jugements de Dieu sont
autres que ceux des hommes, et ce qui plaît aux hommes, souvent lui déplaît.
S'il y a quelque bien en vous, croyez qu'il y en a plus dans les autres, afin de conserver
l'humilité.
Vous ne hasardez rien à vous mettre au-dessous de tous, mais il vous serait très
nuisible de vous préférer à un seul.
L'homme humble jouit d'une paix inaltérable, la colère et l'envie troublent le coeur du
superbe.
1.Il ne faut pas croire à toute parole, ni obéir à tout mouvement intérieur, mais peser
chaque chose selon Dieu, avec prudence et avec une longue attention.
Hélas ! nous croyons et nous disons plus facilement des autres le mal que le bien, tant
nous sommes faibles.
Mais les parfaits n'ajoutent pas foi aisément à tout ce qu'ils entendent, parce qu'ils
connaissent l'infirmité de l'homme, enclin au mal et léger dans ses paroles.
2.C'est une grande sagesse que de ne point agir avec précipitation, et de ne pas s'attacher
obstinément à son propre sens.
Il est encore de la sagesse de ne pas croire indistinctement tout ce que les hommes
disent, et ce qu'on a entendu et cru, de ne point aller aussitôt le rapporter aux autres.
Prenez conseil d'un homme sage et de conscience; et laissez-vous guider par un autre
qui vaille mieux que vous, plutôt que de suivre vos propres pensées.
Une bonne vie rend l'homme sage selon Dieu, et lui donne une grande expérience.
Plus on sera humble et soumis à Dieu, plus on aura de sagesse et de paix en toutes
choses.
5. De la lecture de l'Ecriture sainte
1.Il faut chercher la vérité dans l'Ecriture sainte et non l'éloquence.
Toute l'Ecriture doit être lue dans le même esprit qui l'a dictée.
Nous devons y chercher l'utilité plutôt que la délicatesse du langage.
Nous devons lire aussi volontiers des livres simples et pieux que les livres profonds et
sublimes.
Ne vous prévenez point contre l'auteur; mais, sans vous inquiéter s'il a peu ou
beaucoup de science, que le pur amour de la vérité vous porte à le lire.
Considérez ce qu'on vous dit, sans chercher qui le dit.
2.Les hommes passent, mais la vérité du Seigneur demeure éternellement.
Dieu nous parle en diverses manières, et par des personnes très diverses.
Dans la lecture de l'Ecriture sainte, souvent notre curiosité nous nuit, voulant examiner
et comprendre lorsqu'il faudrait passer simplement.
Si vous voulez en retirer du fruit, lisez avec humilité, avec simplicité, avec foi, et ne
cherchez jamais à passer pour habile.
Aimez à interroger; écoutez en silence les paroles des saints, et ne méprisez point les
sentences des vieillards, car elles ne sont pas proférées en vain.
6. Des affections déréglées
1.Dès que l'homme commence à désirer quelque chose désordonnément, aussitôt il
devient inquiet en lui-même.
Le superbe et l'avare n'ont jamais de repos, mais le pauvre et l'humble d'esprit vivent
dans l'abondance de la paix.
L'homme qui n'est pas encore parfaitement mort à lui-même est bien vite tenté, et il
succombe dans les plus petites choses.
Celui dont l'esprit est encore infirme, appesanti par la chair et incliné vers les choses
sensibles, a grand-peine à se détacher entièrement des désirs terrestres.
C'est pourquoi, lorsqu'il se refuse à les satisfaire, souvent il éprouve de la tristesse, et il
est disposé à l'impatience quand on lui résiste.
2.Que, s'il a obtenu ce qu'il convoitait, aussitôt le remords de la conscience pèse sur lui,
parce qu'il a suivi sa passion, qui ne sert de rien pour la paix qu'il cherchait.
C'est en résistant aux passions, et non en leur cédant, qu'on trouve la véritable paix du
coeur.
Point de paix donc dans le coeur de l'homme charnel, de l'homme livré aux choses
extérieures: la paix est le partage de l'homme fervent et spirituel.
7. Qu'il faut fuir l'orgueil et les vaines espérances
1.Insensé celui qui met son espérance dans les hommes ou dans quelque créature que ce
soit.
N'ayez point de honte de servir les autres, et de paraître pauvre en ce monde pour
l'amour de Jésus-Christ.
Ne vous appuyez point sur vous-même, et ne vous reposez que sur Dieu seul.
Faites ce qui est en vous, et Dieu secondera votre bonne volonté.
Ne vous confiez point en votre science, ni dans l'habileté d'aucune créature, mais plutôt
dans la grâce de Dieu qui aide les humbles et qui humilie les présomptueux.
2.Ne vous glorifiez point dans les richesses que vous pouvez avoir, ni dans la puissance
de vos amis, mais en Dieu, qui donne tout, et qui, par-dessus tout, désire encore se
donner lui-même.
Ne vous élevez point à cause de la force ou de la beauté de votre corps, qu'une légère
infirmité abat et flétrit.
N'ayez point de complaisance en vous-même à cause de votre esprit ou de votre
habileté, de peur de déplaire à Dieu, de qui vient tout ce que vous avez reçu de bon de
la nature.
3.Ne vous estimez pas meilleur que les autres; peut-être êtes-vous pire aux yeux de Dieu,
qui sait ce qu'il y a dans l'homme.
Ne vous enorgueillissez pas de vos bonnes oeuvres, car les jugements de Dieu sont
autres que ceux des hommes, et ce qui plaît aux hommes, souvent lui déplaît.
S'il y a quelque bien en vous, croyez qu'il y en a plus dans les autres, afin de conserver
l'humilité.
Vous ne hasardez rien à vous mettre au-dessous de tous, mais il vous serait très
nuisible de vous préférer à un seul.
L'homme humble jouit d'une paix inaltérable, la colère et l'envie troublent le coeur du
superbe.