V. Le peuple de Dieu captif en Egypte, et délivré par Moïse.
Une famine universelle obligea Jacob à quitter la terre de Chanaan , pour se retirer avec ses enfants dans l'Egypte, qui n'en était pas éloignée. Tout abondait en Egypte par la prévoyance de Joseph, un des fils de Jacob, et celui qu'il aimait le mieux : mais il croyait l'avoir perdu, et l'avait pleuré comme mort, il y avait
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déjà longtemps. Cependant Dieu l'avait conservé miraculeusement; et Pharaon, roi d'Egypte, lui avait donné tout pouvoir dans son royaume. Jacob reçu en Egypte par ce moyen, s'y établit avec sa famille ; et là, prêt d'expirer, il bénit ses enfants, chacun en particulier. Parmi tous ses enfants, Juda devait être le plus célèbre. C'était du nom de Juda que la Palestine devait un jour tirer son nom, et devenir la Judée. De ce même nom tous les Hébreux devaient aussi un jour être appelés Juifs. Jacob en le bénissant , lui annonça la gloire de sa postérité, et lui prédit que le Christ sorti de sa race, serait l'attente des peuples.
La famille de Jacob devint un grand peuple ; elle demeura dans la foi des patriarches, et servit le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, que l'Egypte plongée dans l'idolâtrie ne connaissait pas. Cependant un autre Pharaon monta sur le trône, et ne se souvint plus des services de Joseph. La jalousie de ce prince et de ses sujets leur fit prendre la résolution d'exterminer les Hébreux. Dieu les sauva de leurs mains sous la conduite de Moïse, par des prodiges inouïs. L'Egypte fut frappée de dix terribles fléaux de Dieu, qu'on appelle les dix plaies d'Egypte. L'eau des rivières fut changée en sang, et les Egyptiens trouvaient à peine de quoi boire; les grenouilles remplirent toutes leurs maisons ; des mouches de diverses sortes pénétraient partout, et ne leur laissaient aucun repos; Dieu envoya la mortalité et des ulcères terribles sur les hommes et sur les animaux; la grêle ravagea les moissons, dont les restes furent dévorés par des sauterelles qui couvraient la face de la terre; toute l'Egypte fut couverte de ténèbres épaisses; on ne se connaissait plus ; enfin Dieu envoya son ange, qui en une nuit fit mourir tous les premiers-nés des Egyptiens, depuis le fils du roi assis sur son trône, jusqu'au fils de la servante occupée au moulin, et dans les services les plus bas de la maison. Pharaon à cette fois écouta la voix de Dieu, et laissa sortir les Israélites. La mer Rouge s'ouvrit devant eux pour leur faire un passage ; et un peu après ils virent flotter sur les eaux le corps de Pharaon et ceux de ses soldats, qui les poursuivaient : c'est qu'ils s'étaient repentis d'avoir obéi à Dieu ; Dieu aussi les fit périr sans miséricorde.
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Une famine universelle obligea Jacob à quitter la terre de Chanaan , pour se retirer avec ses enfants dans l'Egypte, qui n'en était pas éloignée. Tout abondait en Egypte par la prévoyance de Joseph, un des fils de Jacob, et celui qu'il aimait le mieux : mais il croyait l'avoir perdu, et l'avait pleuré comme mort, il y avait
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déjà longtemps. Cependant Dieu l'avait conservé miraculeusement; et Pharaon, roi d'Egypte, lui avait donné tout pouvoir dans son royaume. Jacob reçu en Egypte par ce moyen, s'y établit avec sa famille ; et là, prêt d'expirer, il bénit ses enfants, chacun en particulier. Parmi tous ses enfants, Juda devait être le plus célèbre. C'était du nom de Juda que la Palestine devait un jour tirer son nom, et devenir la Judée. De ce même nom tous les Hébreux devaient aussi un jour être appelés Juifs. Jacob en le bénissant , lui annonça la gloire de sa postérité, et lui prédit que le Christ sorti de sa race, serait l'attente des peuples.
La famille de Jacob devint un grand peuple ; elle demeura dans la foi des patriarches, et servit le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, que l'Egypte plongée dans l'idolâtrie ne connaissait pas. Cependant un autre Pharaon monta sur le trône, et ne se souvint plus des services de Joseph. La jalousie de ce prince et de ses sujets leur fit prendre la résolution d'exterminer les Hébreux. Dieu les sauva de leurs mains sous la conduite de Moïse, par des prodiges inouïs. L'Egypte fut frappée de dix terribles fléaux de Dieu, qu'on appelle les dix plaies d'Egypte. L'eau des rivières fut changée en sang, et les Egyptiens trouvaient à peine de quoi boire; les grenouilles remplirent toutes leurs maisons ; des mouches de diverses sortes pénétraient partout, et ne leur laissaient aucun repos; Dieu envoya la mortalité et des ulcères terribles sur les hommes et sur les animaux; la grêle ravagea les moissons, dont les restes furent dévorés par des sauterelles qui couvraient la face de la terre; toute l'Egypte fut couverte de ténèbres épaisses; on ne se connaissait plus ; enfin Dieu envoya son ange, qui en une nuit fit mourir tous les premiers-nés des Egyptiens, depuis le fils du roi assis sur son trône, jusqu'au fils de la servante occupée au moulin, et dans les services les plus bas de la maison. Pharaon à cette fois écouta la voix de Dieu, et laissa sortir les Israélites. La mer Rouge s'ouvrit devant eux pour leur faire un passage ; et un peu après ils virent flotter sur les eaux le corps de Pharaon et ceux de ses soldats, qui les poursuivaient : c'est qu'ils s'étaient repentis d'avoir obéi à Dieu ; Dieu aussi les fit périr sans miséricorde.
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