Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre ;et en Jésus-Christ,son fils unique,notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit,est né de la Vierge-Marie,a souffert sous Ponce Pilate est mort et a été enseveli,est décendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux,est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.à la résurrection de la chair Je crois en l’Esprit-Saint,,à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
Notre Père
Notre Père qui êtes aux cieux. Que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laissez pas succomber à ta tentation. Mais délivrez-nous du mal.
Je vous salue, Marie
Je vous salue, Marie pleine de grâce ;e Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,e fruit de vos entrailles, est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu,priez pour nous pauvres pécheurs,maintenant et à l’heure de notre mort..
Amen.

Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre ;et en Jésus-Christ,son fils unique,notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit,est né de la Vierge-Marie,a souffert sous Ponce Pilate est mort et a été enseveli,est décendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux,est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.à la résurrection de la chair Je crois en l’Esprit-Saint,,à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
Notre Père
Notre Père qui êtes aux cieux. Que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laissez pas succomber à ta tentation. Mais délivrez-nous du mal.
Je vous salue, Marie
Je vous salue, Marie pleine de grâce ;e Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,e fruit de vos entrailles, est béni.Sainte Marie, Mère de Dieu,priez pour nous pauvres pécheurs,maintenant et à l’heure de notre mort..
Amen.
Prières Bien Etre & francemarc13janvier@live.fr

Pour se ressourcer, et trouver réconfort dans la prière.

Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

    PREMIER CATÉCHISME

    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty PREMIER CATÉCHISME

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:10

    OU

    ABRÉGÉ DE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE

    POUR CEUX QUI COMMENCENT.



    Il les faut encore distinguer en deux ordres. Car il y a un catéchisme qu'on doit apprendre aux enfants dans la maison, dès qu'ils commencent à parler et à pouvoir retenir quelque chose. Alors ce catéchisme leur doit être appris par leurs pères et par leurs mères.

    Premièrement, dès qu'ils bégayent, il leur faut apprendre à faire le signe de la croix, en leur disant :



    Demande. Faites le signe de la croix.

    Réponse. + Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

    Ainsi soit-il.



    Ce qu'il est bon aussi de leur faire dire en latin, afin que dès le berceau ils s'accoutument au langage de l'Eglise.



    + In nomine Patris, et Filii, et Spiritùs sancti. Amen.



    Quand ils commencent à parler, il leur faut faire ces demandes et leur en apprendre les réponses les unes après les autres, selon qu'ils les peuvent retenir, sans les presser et sans se mettre eu peine s'ils les entendent, parce que Dieu leur eu donnera l'intelligence dans le temps.



    Qui est-ce qui vous a créé ?

    C'est Dieu qui m'a créé.

    Qu'est-ce que Dieu ?

    Dieu est le créateur de toutes choses.

    Y a-t-il plusieurs Dieux ?

    Non. Il n'y a qu'un seul Dieu.

    Y a-t-il plusieurs personnes en Dieu?

    Oui. Il y a trois personnes en Dieu.

    Quelles sont-elles ?

    Le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

    Laquelle de ces trois personnes s'est faite homme ?

    C'est la seconde.

    Quelle est-elle?

    Dieu le Fils.



    2



    Ou s'est-il fait homme ?

    Dans le sein de la sainte vierge Marie.

    Comment a-t-il été fait homme ?

    Par l'opération du Saint-Esprit.

    Comment l'appelez-vous ?

    Jésus-Christ, Dieu et homme.

    Où est Dieu ?

    Dieu est partout.

    Dieu voit-il tout?

    Oui. Dieu voit tout.

    Dieu a-t-il une figure humaine ?

    Non. Dieu n'a point de figure humaine.

    Dieu a-t-il un corps ?

    Non. Dieu n'a point de corps; c'est un esprit.



    A mesure qu'ils avancent et deviennent capables de retenir, il leur faut soigneusement apprendre, premièrement le Credo ou le Symbole des Apôtres,et l'Ave, Maria ou la Salutation de L'Ange.
    Remarquez qu'il leur faut apprendre ces choses, sans se mettre en peine s'ils les entendent, premièrement en français et ensuite en latin, selon que leur mémoire en sera capable.
    Dites les Commandements de Dieu.

    Un seul Dieu tu adoreras, etc.



    3



    Dites les Commandements de l'Eglise.

    Les dimanches messe ouïras, etc.



    Il faut accoutumer les enfants, le plus qu'il se peut, à faire le signe de la croix, quand on les couche, quand on les lève, au commencement et à la fin de tous leurs repas, en disant: Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.





    Dernière édition par MARIE le Mar 27 Mar - 13:54, édité 3 fois
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Le symbole des Apôtres

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:21

    Le symbole des Apôtres

    Le symbole des Apôtres

    Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

    Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, et qui est né de la Vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort et il a été enseveli, il est descendu aux enfers. Le troisième jour il est ressuscité des morts, il est monté aux cieux. Il siège à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, et il viendra de là juger les vivants et les morts.

    Je crois en l'Esprit-Saint ; je crois la sainte Eglise universelle, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle.

    Amen.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty le Pater ou l'Oraison dominicale.

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:31

    Prier avec attention, c'est penser à ce qu'on dit, et se souvenir que c'est à Dieu qu'on parle dans la prière ; prier avec confiance, c'est prier avec une ferme assurance que Dieu nous écoutera favorablement, parce qu'il est la bonté infinie ; prier avec pureté d'intention, c'est avoir pour fin principale de nos prières la gloire de Dieu, le salut de notre âme et celui du prochain ; prier avec persévérance, c'est ne point se lasser de prier.

    D : Quelle est la meilleure prière que nous puissions faire ?
    R : C'est le Pater, que nous appelons l'Oraison dominicale.

    D : Pourquoi appelez-vous cette prière l'oraison dominicale ?
    R : Parce que c'est Notre-Seigneur Jésus-Christ qui nous l'a Lui-même enseignée et recommandée.

    Le Pater est de toutes les prières la plus excellente ; il renferme dans sa brièveté tout ce qu'on peut demander à Dieu. On l'appelle l'oraison domimcale, c'est-à-dire l'oraison, la prière de Notre-Seigneur, parce que c'est Jésus-Christ qui en est l'auteur, et qui nous a prescrit de la réciter.

    D : Récitez l'oraison dominicale, en latin.
    R : PATER NOSTER, qui es in cælis,
    Sanctificétur nomen tuum,
    Advéniat regnum tuum,
    Fiat volúntas tua,
    sicut in cælo, et in terra.
    Panem nostrum quotidiánum da nobis hódie,
    Et dimítte nobis débita nostra,
    sicut et nos dimíttimus debitóribus nostris.
    Et ne nos indúcas in tentatiónem,
    Sed líbera nos a malo.
    Amen.

    D : Récitez-la en français.
    R : Notre Père, qui êtes aux cieux ;
    Que votre nom soit sanctifié ;
    Que votre règne arrive ;
    Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
    Donnez-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;
    Et pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
    Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
    Mais délivrez-nous du mal. Amen.

    Nous appelons Dieu notre Père, parce qu'il nous a créés et qu'il nous a adoptés pour ses enfants. Nous disons notre Père, et non pas mon père, parce que nous sommes tous frères et que nous devons prier les uns pour les autres.
    Nous disons : qui êtes aux cieux, quoique Dieu soit partout, parce que le ciel est le lieu où Dieu se découvre à ses enfants dans toute sa gloire, et que c'est là que nous espérons le voir et le posséder un jour.
    Par ces paroles : que votre nom soit sanctifié, nous demandons que Dieu soit connu, aimé et servi de tout le monde, et de nous en particulier.
    Par ces paroles : que votre règne arrive, nous prions Dieu de régner dans nos cœurs par sa grâce et de nous faire régner un jour avec lui dans sa gloire.
    Par ces paroles : que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, nous demandons la grâce de faire en toutes choses la volonté de Dieu, aussi promptement et aussi fidèlement que les anges et les saints la font dans le ciel.
    Par ces paroles : donnez-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, nous demandons ce qui nous est nécessaire chaque jour pour la vie de l'âme et du corps.
    Par ces paroles : Et pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, nous prions Dieu de nous pardonner nos péchés, selon que nous pardonnons nous-mêmes à ceux qui ont eu des torts envers nous.
    Par ces paroles : et ne nous laissez pas succomber à la tentation, nous prions Dieu d'éloigner de nous les tentations, et de nous faire la grâce d'en triompher.
    Enfin, par ces paroles : mais délivrez-nous du mal, nous demandons à Dieu qu'il nous délivre du démon, du péché, de nos mauvais penchants, et de tout ce qui pourrait être un obstacle à notre salut.
    Le mot ainsi soit-il, par lequel se terminent l'oraison dominicale et toutes les autres prières, veut dire : que cela soit ainsi ; c'est la confirmation de tout ce qu'on vient de dire, et la marque du désir ardent que l'on a d'être exaucé.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty l'Ave Maria

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:49

    D : Quelle est la prière qu'on dit ordinairement après le Pater ?
    R : C'est l'Ave Maria, qui est adressé à la sainte Vierge, et qu'on appelle la Salutation Angélique.

    D : Récitez la Salutation Angélique en latin.
    R : AVE MARÍA, Grátia plena,
    Dóminus tecum ;
    Benedícta tu in muliéribus,
    Et benedíctus fructus ventris tui, Jesus !.
    Sancta María, Mater Dei,
    Ora pro nobis, peccatóribus,
    Nunc,
    Et in hora mortis nostræ.
    Amen.

    D : Récitez-la en français.
    R : Je vous salue, Marie, pleine de grâces,
    le Seigneur est avec vous ;
    vous êtes, bénie entre toutes les femmes,
    et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu,
    priez pour nous pauvres pécheurs,
    maintenant et à l'heure de notre mort.
    Ainsi soit-il

    L'Ave Maria est appelé la salutation angélique, parce que cette prière commence par les paroles dont se servit l'Ange Gabriel, quand il vint saluer Marie et lui annoncer qu'elle serait Mère de Dieu.
    Par ces paroles : sainte Marie..., priez pour nous, pauvres pécheurs..., nous prions la sainte Vierge d'employer sa puissante protection auprès de Dieu, pour nous obtenir la grâce de vivre et de mourir saintement.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Re: PREMIER CATÉCHISME

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:51

    PRIÈRE

    Sainte Mère de Dieu, nous avons recours à votre protection, ne rejetez pas nos supplications dans nos besoins ; mais délivrez-nous de tous les dangers, ô Vierge bénie, qui êtes dans la gloire.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE PREMIER COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 13:59



    DEMANDE : Quel est le premier Commandement ?
    RÉPONSE : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
    DEMANDE : Qu'est-ce que Dieu nous ordonne par ce premier Commandement ?
    RÉPONSE : Par ce premier Commandement, Dieu nous ordonne de l'adorer humblement et de l'aimer de tout notre cœur.

    Par le premier Commandement, Dieu nous ordonne deux choses :
    1°) de l'adorer,
    2°) de l'aimer.
    Je ne vous parlerai que de la première de ces obligations qui du reste renferme la seconde. Le mot adorer, pris dans sa signification littérale, signifie porter la main à la bouche, baiser sa main par un sentiment de vénération. Dans tout l'Orient, ce geste est une des plus grandes marques de respect et de soumission. "Ceux qui adorent, dit saint Jérôme, ont coutume de baiser la main". Il est dit dans le troisième livre des Rois : « je me réserverai sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal, et toutes les bouches qui n'ont pas baisé la main pour l'adorer. »
    Pharaon parlant à Joseph, lui dit : « Tout mon peuple baisera la main à votre commandement, il recevra vos ordres comme ceux du roi » (Gen.,XLI,40). Lorsque le mot adorer est employé à l'égard de Dieu, il signifie le culte suprême, qui n'est dû qu'à Dieu seul ; on l'appelle culte de Latrie, d'un mot grec qui signifie serviteur, et qui dans l'origine, désignait le respect, les services et tous les devoirs qu'un esclave rend à son maître ; de là on s'est servi de ce terme pour désigner le culte que nous rendons à Dieu.

    D : Qu'est-ce qu'adorer Dieu ?
    R : Adorer Dieu, c'est s'anéantir en sa présence, et le reconnaître avec respect comme le créateur et le souverain Seigneur de toutes choses.

    L'adoration consiste à reconnaître le souverain domaine (du mot latin dominus, maître, seigneur) que Dieu a sur toutes choses, à confesser l'entière dépendance où nous sommes à son égard, et à révérer sa suprême majesté : c'est là l'hommage que nous lui devons ; pourrions-nous le lui refuser ? Il est le seul Être existant par Lui-même, le seul puissant devant qui tout ce qui est créé n'est que faiblesse ; qui par sa seule volonté a fait que toutes les créatures ont commencé à exister, et qui, par cette même volonté, les empêche de rentrer dans le néant d'où il les a tirées. Il est le seul grand, le seul saint, le seul parfait, devant qui tout ce qui est créé est vil et abject. Reconnaissons donc le souverain domaine de Dieu ; et, pénétrés pour lui du profond respect, anéantissons-nous en sa présence et confessons que tout honneur et toute gloire appartiennent à Lui seul.
    Tout ce qui constitue notre être, le corps et l'âme, dépend de Dieu ; nous devons donc lui rendre hommage par l'une et l'autre partie de nous-mêmes, et joindre, par conséquent, aux sentiments intérieurs d'adoration, des actes extérieurs, tels que les génuflexions, les prostrations, les chants sacrés, etc., qui associent le corps au culte rendu par l'âme.
    L'obligation de rendre à Dieu un culte extérieur a été reconnue dans tous les temps et dans tous les pays : on ne trouve point de peuple qui n'ait eu ses sacrifices, ses cérémonies et ses fêtes de religion. Mais le culte extérieur ne doit être que la manifestation du culte intérieur ; autrement, il est faux, hypocrite et menteur, car il exprime des sentiments qu'on n'a pas. En effet, n'est-ce pas tromper et mentir, vouloir même pour ainsi dire, en imposer à Dieu, que de faire des actions qui marquent qu'on est pénétré envers lui des sentiments d'adoration, de soumission et d'amour, et n'avoir aucun de ces sentiments ? Mensonge horrible ! odieuse hypocrisie ! « Dieu est esprit, dit Jésus-Christ, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. »
    Mais point d'adoration sans amour. « Il n'y a point d'autre culte que l'amour, dit Fénélon après saint Augustin. C'est le règne de Dieu au dedans de nous ; c'est l'adoration en esprit et en vérité ; c'est l'unique fin. Il ne nous a donné de l'amour qu'afin que nous l'aimions. Notre amour pour lui doit être un amour unique, source de tout autre amour, un amour sans bornes, un amour indépendant de tout autre amour. Faites que les hommes pensent de la sorte, tous les doutes sont dissipés, toutes les révoltes du cœur humain sont apaisées, tous les prétextes d'impiété et d'irréligion s'évanouissent. Je ne raisonne point, je ne demande rien à l'homme, je l'abandonne à son amour ; qu'il aime de tout son coeur ce qui est infiniment aimable, et qu'il fasse ce qui lui plaira ; ce qui lui plaira ne pourra être que la plus pure religion. Voilà le culte parfait. » (Lettres sur la religion, § 1)

    D : Faites un acte d'adoration.
    R : Mon Dieu je vous adore comme mon Créateur et mon souverain Seigneur, et je me soumets entièrement à vous.

    A l'exemple des Saints, faisons souvent des actes d'adoration, mais surtout n'y manquons jamais le matin et le soir, et que les paroles que notre bouche prononce ne soient que l'expression des sentiments dont nous sommes pénétrés au fond du cœur :
    Mon Dieu, je vous adore, je m'anéantis, je m'humilie devant vous. Maître absolu de la nature, vous êtes mon créateur et mon souverain Seigneur : oui, c'est à vous que je dois l'existence et la vie ; c'est à vous que je dois tout ce que je possède ; agréez l'hommage que je vous fais de ma soumission et de ma dépendance ; mon sort est entre vos mains ; faites de moi ce qu'il vous plaira ; je me soumet entièrement à vous.
    Vous ne m'avez créé que pour me rendre heureux ; fissiez vous fondre sur moi tous les maux, vous sauriez les faire servir à mon avantage, et j'y reconnaîtrais la volonté d'un Père infiniment sage, infiniment bon, qui ne se propose en tout que le bonheur de ses enfants.

    D : Ne doit-on adorer que Dieu seul ?
    R : Oui, on ne doit adorer que Dieu seul, parce que Lui est le créateur et le souverain Seigneur de toutes choses.

    L'adoration étant un acte d'anéantissement par lequel nous reconnaissons la grandeur sans bornes, l'excellence de l'Être suprême et l'empire absolu qu'Il exerce sur tout ce qui existe, il est évident que nous ne pouvons adorer que Dieu seul ; adorer une créature, ce serait reconnaître que tout lui appartient, que tout est dans sa dépendance ; ce qui est une absurdité et une monstruosité. On se sert quelquefois, il est vrai, du terme adorer, à l'égard des créatures ; il est dit, par exemple, au livre de la Genèse, qu'Abraham adora le peuple d'Hébron (Gen.,XIII) ; mais alors ce terme ne doit pas être pris dans son sens rigoureux, et il signifie seulement : honorer, révérer, donner des marques d'estime et de respect, etc.

    D : Doit-on adorer Jésus-Christ ?
    R : Oui, on doit adorer Jésus-Christ, parce que Jésus-Christ est Dieu.

    Jésus-Christ, notre divin Rédempteur, est Dieu ; or, puisque Jésus-Christ est Dieu, il s'ensuit qu'il est le créateur et le souverain Maître de toutes choses, que nous sommes en tout sous sa puissance et son autorité suprêmes ; que notre vie, notre être, tout dépend de Lui : nous devons donc l'adorer, et ce serait méconnaître sa divinité, nous rendre, par conséquent, bien coupables à ses yeux, que de lui refuser le culte suprême, l'honneur souverain qui lui est dû.

    D : Peut-on adorer son humanité ?
    R : Oui, parce que l'humanité, le corps, le cœur et la chair de Jésus-Christ appartiennent à la personne même du Fils de Dieu.

    Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble, est une Personne divine, et non pas une personne humaine, quoiqu'il ait la nature humaine, tout ce qui est en Jésus-Christ est donc digne d'adoration ; nous pouvons donc adorer son Corps, puisque c'est le corps d'un Dieu ; son Cœur, puisque c'est le cœur d'un Dieu ; sa Chair, puisque c'est la chair d'un Dieu. En rendant ainsi le culte suprême à l'humanité de Jésus-Christ, c'est à la Personne même du Fils de Dieu, à une Personne divine, à Dieu Lui-même que nous le rendons ; d'où il est facile de comprendre que ce culte est parfaitement légitime, et que ce n'est point transporter à la créature ce qui n'appartient qu'au Créateur.
    Nous pouvons adorer l'humanité de Jésus-Christ, son corps, par exemple ; et c'est ce que nous faisons dans la célébration des mystères sacrés, et spécialement dans la solennité eucharistique, connue sous le nom de Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement.
    Une fête particulière et une confrérie, qui comptent un grand nombre de membres, ont été aussi instituées en l'honneur du sacré-cœur de Jésus-Christ. Pour se faire une juste idée de cette dévotion, il ne faut point perdre de vue ce qui suit.
    1°) Le véritable objet de la dévotion au Sacré-Cœur est le Cœur de Jésus-Christ uni hypostatiquement au Verbe divin. Je dis : uni hypostatiquement au Verbe ; car si le Cœur de Jésus n'était pas hypostatiquement uni à la divinité, il ne serait plus adorable du culte de latrie, parce qu'il cesserait d'être le Cœur d'un Dieu ; on pourrait lui rendre un culte, mais inférieur à celui que nous rendons à Dieu, et supérieur à celui que nous rendons aux saints.
    2°) Dans l'exercice de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, nous ne faisons jamais, nous ne pouvons même jamais faire abstraction de l'âme et de la divinité auxquelles le Cœur de Jésus est uni. En adorant le Cœur de Jésus, nous ne le séparons pas de la Personne de Jésus-Christ ; nous adorons la Personne du Fils de Dieu, laquelle renferme et sa divinité et son humanité tout entière, quoique, dans les hommages que nous lui rendons, notre intention se dirige plus particulièrement sur une des parties de son humanité.
    3°) Le Cœur de Jésus que nous adorons est un Cœur vivant, source inépuisable, éternelle d'amour divin puisque son corps adorable, depuis sa sortie du tombeau, est plein de vie et de gloire dans le ciel, et que c'est la Personne divine qui anime ce Cœur adorable.
    4°) L'Église a distingué le Cœur de Jésus pour en faire l'objet d'un culte spécial, et la raison en est manifeste : le Cœur étant le siège de l'amour, le Cœur de Jésus est la source de la charité, type éminemment propre à élever l'âme à la pensée de l'amour immense de cet Homme-Dieu pour les hommes.
    5°) Ce serait sans doute une erreur grossière, et même une espèce de matérialisme, de considérer le Cœur matériel de Jésus autrement que comme un symbole naturel de l'amour. Il est certain toutefois que notre cœur éprouve des mouvements physiques correspondants aux sentiments de l'âme : il se dilate dans la joie, se resserre dans la tristesse. Aussi, de tout temps, on a symbolisé par le cœur le sentiment de l'amour. Ces expressions : c'est un cœur noble, tendre, aimant, consacrées par le langage de tous les peuples, et qu'on retrouve dans les livres saints pour désigner l'élévation des sentiments et la bonté de l'âme ; ces expressions nous montrent que le genre humain a toujours cru que les pensées et les sentiments retentissent au cœur. C'est donc avec raison que l'Église nous représente le Sacré-Cœur de Jésus comme embrasé de charité pour nous, qu'elle lui attribue le sentiment de l'amour, et qu'elle en fait l'objet d'un culte spécial, afin de rappeler sans cesse à notre souvenir tout ce que ce divin Sauveur a fait pour nous.
    En confirmation et comme complément de ce qui vient d'être dit touchant l'adoration due à l'humanité de Jésus-Christ, nous citerons le passage suivant, tiré de la Correspondance de Rome : « On doit honorer l'humanité du Christ in concreto, en tant qu'elle est humanité du Christ, comme unie à la divinité en unité de personne, de la même manière que nous vénérons et adorons le corps de Jésus-Christ, comme corps de l'Homme-Dieu. Mais, selon l'opinion des théologiens les plus autorisés, la pratique d'adresser des prières à la sainte humanité du Christ prise in abstracto, c'est-à-dire abstraction faite de son union avec la divinité, ne serait pas approuvable. Car l'humanité seule, n'ayant pas été notre médiatrice, ne mérite point par elle-même, ne satisfait pas et n'intercède pas par elle-même. La prière suppose que celui auquel elle est adressée peut opérer par lui-même, puisque nous lui demandons de faire quelque chose pour nous. Or, l'Eglise adresse toujours son culte a l'Homme-Dieu. Elle lui décerne ce culte suprême qui n'a de nom dans aucune langue, bien que le mot de latrie ait été fixé pour le désigner. Le culte quelle rend au Fils est le même que celui qu'elle rend au Père. L'incarnation du Verbe ne lui a rien fait perdre de ses attributs essentiels. L'une et l'autre natures, unies hypostatiquement, ont droit à la même adoration. L'Eglise ne sépare jamais, dans son culte public, la divinité de l'humanité de Notre-Seigneur considérée abstractivement. Elle ne prohibe pourtant pas de décerner un culte intérieur et privé à la sainte humanité de Notre-Seigneur. Par exemple, a sa sainte âme, à cause de la plénitude de grâces dont elle a été ornée. Ajoutons même que, sous le rapport pratique, on ne doit pas régulièrement séparer l'humanité de la divinité ; mais on doit décerner au Christ le culte suprême de Latrie qui lui est du a raison de sa dignité » (Correspondance de Rome, édit. du Mans, p. 480-486).
    Enfin ajoutons que l'Eglise entend, par union hypostatique, l'union du Verbe avec la nature humaine, union de laquelle il ne résulte qu'une seule Personne.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Re: PREMIER CATÉCHISME

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:02

    LE SECOND COMMANDEMENT DE DIEU

    DEMANDE : Quel est le second commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Dieu en vain tu ne jureras ni autre chose pareillement.
    D : Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce commandement ?
    R : Dieu nous défend, par le second commandement, de jurer, de blasphémer et de faire des imprécations.
    D : Qu'est-ce que jurer ?
    R : Jurer, c'est prendre Dieu à témoin, par lui-même ou par ses créatures, de la vérité de ce qu'on dit ou de la promesse que l'on fait.

    Le jurement ne consiste point à proférer des paroles malhonnêtes, à tenir des propos grossiers ; c'est un mal, sans doute, que de se servir d'expressions injurieuses, immondes, ordurières ; c'est montrer en même temps qu'on n'a ni sentiment, ni délicatesse : mais ce n'est point là le jurement. Jurer, c'est appeler Dieu en témoignage, c'est le prendre pour garant de la vérité de ce que l'on dit, ou de la sincérité de la promesse que l'on fait.
    On peut prendre Dieu à témoin ou par lui-même, ou par ses créatures ; par lui-même, comme quand on dit : Dieu m'est témoin, j'en atteste le Seigneur, j'en jure par le Tout-Puissant, etc.
    Par les créatures, comme quand on dit : J'en jure par le ciel et la terre, par le soleil, par le feu, etc.
    Ces différentes créatures appartenant à Dieu, et étant incapables, dit saint Thomas, de rien attester par elle-mêmes, en les prenant à témoin, c'est Dieu même qu”on appelle en témoignage : « Celui, dit Jésus-Christ, qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par Celui qui y est assis. » Il n'est pas absolument nécessaire, pour jurer, de prononcer des paroles ; une action ou un signe, exprimant l'intention de prendre Dieu à témoin, suffit pour cela ; ainsi, devant les tribunaux, on fait un véritable jurement, quoiqu'on se contente de lever la main. »
    Le jurement est aussi appelé serment : jurer et faire un serment signifient absolument la même chose.

    D : Dieu défend-il absolument de jurer ?
    R : Non, il défend seulement de jurer en vain.

    Le jurement ou serment n'est pas un mal de sa nature ; c'est même, en un sens, un acte de religion, parce que prendre Dieu à témoin de la vérité de ce que l'on dit ou de la sincérité de la promesse que l'on fait, c'est reconnaître que Dieu est la vérité même, qu'il ne peut ni se tromper ni tromper personne et qu'il connaît tout, même les choses les plus secrètes et les plus cachées. « Vous craindrez le Seigneur votre Dieu, nous dit l'Écriture, et vous jurerez par son Nom. » Aussi saint Paul, écrivant aux Romains, leur dit : « Jésus-Christ m'est témoin que je dis la vérité. » Et dans l'Épître aux Éphésiens : « Dieu m'est témoin avec quelle tendresse je vous aime dans les entrailles de Jésus-Christ. » De plus, l'Église regarde le jugement comme permis et légitime en certains cas ; d'où il faut conclure que Dieu ne défend point absolument de jurer, mais seulement de jurer en vain. « Vous ne prendrez point en vain le nom du Seigneur votre Dieu. »

    D : Qu'est-ce que jurer en vain ?
    R : C'est jurer contre la vérité, contre la justice, ou sans raison.

    Le jurement, pour être légitime, doit avoir trois qualités : il doit être fait avec vérité, avec justice et avec jugement : « Vous jugerez, dit le prophète Jérémie, dans la vérité, dans le jugement et dans la justice. »
    « dans la vérité » : c'est-à-dire qu'il ne faut rien affirmer avec serment qui ne soit véritable et dont on n'ait la certitude, et ne faire aucune promesse avec serment qu'on ne soit dans l'intention d'accomplir ;
    « dans la justice » : c'est-à-dire qu'il ne faut s'engager par serment qu'à des choses conformes à la justice et à la raison ;
    « avec jugement » : c'est-à-dire qu'il ne faut jurer que par nécessité, ou pour des choses graves et importantes. Jurer en vain, c'est faire un jurement qui manque d'une des trois qualités dont nous venons de parler ; c'est jurer contre la vérité, contre la justice, ou sans jugement, sans raison.

    D : Qu'est-ce que jurer contre la vérité ?
    R : C'est assurer, par serment, une chose fausse ou douteuse, ou promettre ce qu'on n'est pas dans l'intention de tenir.

    On jure contre la vérité, 1°) lorsqu'on assure avec serment une chose qu'on sait n'être pas vraie, ou une chose vraie, mais que l'on croit fausse ;
    2°) lorsqu'on assure avec serment une chose de la vérité de laquelle on doute ;
    3°) lorsqu'on promet avec serment ce qu'on n'est pas dans l'intention de tenir, ou ce qu'on n'est pas sûr de pouvoir accomplir ; dans tous les cas on fait à Dieu, qui est la vérité même, un sanglant outrage, puisqu'on le prend ou on s'expose à le prendre pour garant de la fausseté et du mensonge.

    D : Quel péché commet-on quand on jure ainsi contre la vérité ?
    R : On se rend coupable de parjure.

    Le jurement contre la vérité s'appelle parjure ; commettre un parjure, c'est donc jurer contre la vérité ; c'est appeler Dieu en témoignage d'une chose fausse ou douteuse, ou d'une promesse qu'on n'a pas l'intention d'accomplir. C'est également se rendre coupable de parjure que de manquer à ce qu'on a promis par serment, quand bien même, au moment où l'on a fait cette promesse, on aurait été dans l'intention de l'exécuter.

    D : Le parjure est-il un grand péché ?
    R : Oui le parjure est toujours un péché mortel, parce qu'il fait une grave injure à Dieu.

    Il est facile de comprendre que le parjure est un péché énorme, un péché très-injurieux à Dieu, parce que, comme nous l'avons déjà dit, celui qui s'en rend coupable insulte en quelque sorte à la puissance et à la majesté de Dieu, en l'appelant en témoignage de la fausseté et du mensonge, et se couvrant de son Nom adorable pour faire mal et tromper le prochain. La loi de Dieu condamne sévèrement le parjure et les faux serments : « Vous ne jurerez point faussement en mon Nom, est-il dit au livre du Lévitique, et vous ne souillerez point le Nom de votre Dieu. Je suis le Seigneur.»

    D : Qu'est-ce que jurer contre la justice ?
    R : C'est s'engager par serment à faire une chose mauvaise ou injuste.

    Ainsi, s'engager par serment à tirer vengeance d'une injure, à insulter ou à maltraiter le prochain, à commettre une action mauvaise, honteuse, etc., c'est jurer contre la justice et commettre un péché énorme. En effet, si la simple promesse d'une chose mauvaise ou injuste est défendue, combien la faute n'est-elle pas plus grave si à cette promesse on ajoute le serment, si on interpose la garantie de Dieu ? Prendre Dieu à témoin que l'on fera une chose mauvaise ou injuste, que l'on commettra, par conséquent, un péché, n'est-ce pas outrager audacieusement Celui qui est la sainteté par essence, et qui déteste souverainement l'iniquité ?

    D : Y a-t-il toujours obligation de tenir aux promesses qu'on a faites par serment ?
    R : Oui, si la chose promise est bonne ; si, au contraire, elle était mauvaise, on ferait un nouveau péché en tenant sa promesse.

    La promesse est un acte par lequel une personne transporte à une autre, pour l'avenir, un droit sur quelqu'une de ses actions ou sur une chose qui lui appartient. Celui donc qui viole sa promesse, enlève à la personne à qui il l'a faite un bien qui lui est devenu propre, et se rend, par conséquent, coupable d'injustice. D'après ce principe, qui est fondé sur la droite raison, il est évident qu'il y a toujours obligation de tenir ce qu'on a promis, si la chose promise est bonne ; et si, à la promesse qu'on a faite, on a ajouté, le serment, l'obligation de l'exécuter est plus stricte encore, parce qu'on ne saurait y manquer sans manquer à Dieu, que l'on a pris pour garant et pour caution. Nous disons « si la chose promise est bonne » car si elle est mauvaise, la promesse qu'on a faite est nulle ; le serment, qui ne peut exister qu'avec l'engagement, puisqu'il en est la confirmation et le sceau, est également nul, quoiqu'on ait grièvement péché en le faisant ; et si on tenait à sa promesse, on commettrait un nouveau péché. Ce qui est mauvais de sa nature ne peut jamais être permis ; et, dans aucun cas, le serment ne saurait être un lien d'iniquité. Une promesse même faite par serment n'oblige point non plus, si la chose, quoique bonne en soi, est devenue impossible ou très-difficile, à raison du changement des circonstances ; par exemple : vous avez promis de donner ou de prêter dans un an une somme d'argent à une personne : il vous survient un malheur que vous n'avez pu prévoir, qui vous met dans le besoin ; vous êtes dispensé, dans ce cas d'exécuter votre promesse.

    D : Sommes-nous obligés de tenir aux promesses faites à Dieu ?
    R : Oui, sans doute, et il est encore moins permis de manquer de parole à Dieu qu'aux hommes.
    D : Comment appelle-t-on la promesse qu'on fait à Dieu avec l'intention de s'obliger ?
    R : Cette promesse s'appelle vœux.
    D : Qu'est-ce donc qu'un vœu ?
    R : Un vœux est la promesse d'une chose bonne, faite à Dieu avec l'intention de s'obliger.

    Le vœu est une promesse, et par là il diffère des simples résolutions. Une promesse est faite à une autre personne, et elle lie envers cette personne. Une résolution n'existe que vis-à-vis de soi-même, et elle n'est pas obligatoire. On ne s'oblige pas envers soi, puisqu'on peut toujours se délivrer de l'obligation qu'on avait contractée. Le vœux est la promesse d'une chose bonne, d'une chose meilleure que celle qui lui est opposée. Ainsi le jeûne, l'aumône, un pèlerinage peuvent être la matière d'un vœux, parce qu'il est plus parfait de faire ces choses que de ne pas les faire. Le vœux est une promesse faite à Dieu ; c'est un acte du culte de latrie, qui appartient à Dieu seul ; les promesses que l'on fait à la Sainte Vierge et aux saints ne sont appelées vœux qu'improprement, à moins que l'intention de celui qui les fait ne soit d'adresser sa promesse à Dieu pour en obtenir quelque grâce par l'intercession des Saints. Le vœux est une promesse faite à Dieu avec l'intention de s'obliger, c'est-à-dire avec la volonté formelle et délibérée de se lier devant Dieu, de telle sorte qu'on ne soit plus maître de se dégager. On est libre de faire ou de ne pas faire des vœux, mais quand on les a faits, on doit les accomplir ; et l'on commet un très-grand péché chaque fois qu'on transgresse un vœux. S'il y a obligation de tenir les promesses que l'on a faites à ses semblables, à combien plus forte raison y a-t-il obligation de tenir celles que l'on a faites à Dieu. « Lorsque vous aurez fait un vœux au Seigneur votre Dieu, nous dit l'Esprit-Saint, ne tardez pas à l'accomplir, parce que le Seigneur votre Dieu l'exigera. Et si vous tardez à le remplir, cela vous sera réputé à péché (Deut., XXIII,21). Si vous avez fait quelque vœux à Dieu, ne tardez point à vous en acquitter, car une promesse qui demeure sans être acquittée lui déplaît (Eccl., V,3).».

    D : Quels sont ceux qui peuvent faire des vœux ?
    R : Toute personne qui a l'usage de la raison peur faire des vœux.

    Le vœux, pour être obligatoire, doit être fait avec délibération ; or, un vœux manque de délibération, quand il est émis par quelqu'un qui n'a pas l'usage de la raison ; ainsi les enfants qui ne l'ont point acquis, les insensés qui en sont privés, ne sont point capables de faire des vœux ; mais toute personne qui a l'usage de la raison peut en faire, et ces vœux sont valides, et lient devant Dieu, s'ils sont faits avec réflexion et l'intention de s'obliger.

    D : Est-il bon de faire des vœux ?
    R : Il est bon de faire des vœux, mais il est bon de les faire avec discrétion, après y avoir mûrement réfléchi. Il est prudent de n'en point faire sans avoir consulté son confesseur, ou une personne grave.

    L'obligation des vœux étant une obligation grave, il est de la plus haute importance de n'en faire aucun qu'après y avoir mûrement réfléchi, et après avoir pris l'avis de personnes prudentes et éclairées ; de peur que, s'étant engagé légèrement, on ne se trouve exposé à s'en repentir, et à enfreindre ses promesses. Il faut surtout ne jamais manquer de consulter à cet égard le directeur de sa conscience. Il y a deux sortes de vœux : les simples et les solennels. Le solennel est le vœux perpétuel que l'on émet en faisant profession dans un ordre religieux dûment approuvé. On assimile au vœux solennel l'engagement à la chasteté, que l'on prend en recevant le sous-diaconat : tout autre vœux fait en public ou en particulier est réputé vœux simple.

    D : Qu'est-ce que jurer sans raison ?
    R : C'est jurer sans nécessité ou pour des choses frivoles.

    C'est aussi se rendre coupable que de jurer à tout propos et pour des choses frivoles ou de peu d'importance, quand bien même on jurerait selon la justice et la vérité. N'est-ce pas, en effet, manquer de respect envers Dieu et lui faire injure que de l'appeler en témoignage sans motif grave ? Et cependant quoi de plus commun ? pour une bagatelle, pour un rien, on prend Dieu à témoin : C'est aussi vrai qu'il est vrai que Dieu me voit, qu'il me jugera un jour... Ces façons de parler et mille autres semblables dont on se sert en toute occasion, sont autant de serments ; c'est là jurer sans jugement, sans raison, et par conséquent offenser Dieu. Est-il rare aussi de rencontrer des personnes qui ont sans cesse à la bouche le Nom de Dieu, et qui ont contracté la malheureuse habitude de le prononcer, à chaque instant, sans révérence et sans respect ? Gardons-nous bien de ce dangereux défaut et que notre bouche ne s'accoutume point au jurement, car il donne lien à un grand nombre de chutes. Celui qui jure pour une chose vaine ne sera point justifié devant Dieu, et il portera la peine de son péché. Évitons aussi de nous servir de ces expressions : « Mon Dieu, oui ; mon Dieu, non. »
    « Que le nom du Seigneur, dit l'Écriture, ne soit point sans cesse dans votre bouche [...], parce que vous ne serez point en cela exempt de faute [...], tout homme qui nomme sans cesse le Nom de Dieu ne sera point pur de la tache du péché ».
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE TROISIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:04

    [s
    ize=24]
    DEMANDE : Quel est le troisième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Les dimanches tu garderas en servant Dieu dévotement.
    D : Qu'est-ce que Dieu nous ordonne par ce commandement ?
    R : Par le troisième commandement, Dieu ordonnait, dans l'ancienne loi, de sanctifier le samedi, qu'on appelait le sabbat ; et, dans la nouvelle, il ordonne de sanctifier le dimanche.

    Dans l'ancienne loi, il était ordonné de sanctifier, c'est-à-dire de consacrer spécialement au service du Seigneur, le septième jour de la semaine, le samedi, qu'on appelait le sabbat. Ce mot sabbat signifie repos ; la mort était le châtiment de ceux qui ne l'observaient pas : « Observez mon sabbat, dit le Seigneur au livre de l'Exode ; celui qui l'aura violé sera puni de mort. Si quelqu'un travaille ce jour-là il périra au milieu de son peuple » (Exod.,XXXI-14). Un juif ayant été surpris, dans le désert, ramassant du bois le jour du sabbat, on l'amena à Moïse qui le fit mettre en prison, ne sachant ce qu'il devait en faire. Alors le Seigneur dit à Moïse : Que cet homme soit puni de mort, et que tout le peuple le lapide hors du camp. Ils le traînèrent donc hors de la ville et le lapidèrent ; et il mourut selon que le Seigneur l'avait commandé (Nombres XV, 32-36). Dans la nouvelle loi, ce n'est plus le septième jour de la semaine qu'il nous est ordonné de sanctifier, mais le premier, qu'on appelle Dimanche : ce mot dimanche vient de deux mots latins qui signifient le jour du Seigneur, dies dominica.

    D : Pourquoi sanctifiait-on le samedi, dans l'ancienne loi ?
    R : Parce que le samedi est le jour auquel Dieu se reposa, après avoir créé toutes choses en six jours.

    Dieu, ayant créé le monde et tout ce qu'il renferme en six jours, le septième il se reposa, c'est-à-dire cessa de tirer du néant de nouvelles créatures. Ce dernier jour est donc le jour du repos de Dieu, et c'est pour cela que dans l'ancienne loi, il avait commandé aux hommes de le sanctifier : « Souvenez-vous de sanctifier le jour du sabbat. Vous travaillerez pendant six jours et vous ferez tout ce que vous aurez à faire ; mais le septième jour est le repos du Seigneur votre Dieu ; vous ne ferez en ce jour aucun ouvrage, ni vous, ni votre fils, ni votre servant, ni vos bêtes de charge, ni l'étranger qui sera dans l'enceinte de vos maisons. » (Exod.,XX).

    D : Pourquoi sanctifie-t-on le dimanche dans la nouvelle loi ?
    R : Parce que c'est le jour auquel Jésus-Christ, après les travaux de sa vie mortelle, est entré, par sa résurrection, dans son repos éternel.

    Ce fut le premier jour de la semaine, le lendemain du sabbat, que Jésus-Christ sortit vivant du tombeau et entra dans son repos éternel, après nous avoir délivrés par ses travaux, ses souffrances et sa mort ; ce fut aussi le premier jour de la semaine que le Saint-Esprit descendit sur les apôtres, et que commença la prédication de l'Évangile et l'établissement de l'Église. C'est pour conserver la mémoire du jour où ces grands mystères se sont opérés, que les apôtres transportèrent au dimanche le repos qui s'observait parmi les juifs le jour du sabbat. Saint Barnabé, disciple des apôtres et associé à saint Paul dans la prédication de l'Évangile, dit dans son Épître catholique : « Nous célébrons le dimanche avec joie, en mémoire de la résurrection de notre Sauveur, parce que c'est ce jour-là qu'il est ressuscité. » Saint Justin dit que les Chrétiens s'assemblaient le même jour, parce que c'était le jour de la création du monde et de la résurrection de Jésus-Christ. On voit la même chose dans saint Irénée, Tertullien, Origène, etc.

    D : Que faut-il faire pour bien sanctifier le dimanche ?
    R : Il faut, sous peine de péché mortel, entendre la sainte messe, à moins qu'on n'en soit légitimement empêché.

    Dès l'origine du christianisme, au milieu des persécutions, le précepte d'assister à la Messe le jour consacré au Seigneur était déjà pratiqué. Saint Justin, qui vivait dans le second siècle, parle de cet usage, non pas comme d'une chose nouvelle, mais comme d'une pratique universellement et anciennement établie ; et effectivement, nous voyons dans les actes des apôtres que les fidèles se réunissaient le dimanche au lieu où se faisait la fraction du pain ; c'est ainsi qu'on nommait les saints mystères, pour cacher aux infidèles ce qu'on ne voulait pas leur faire connaître. Depuis ces premiers siècles jusqu'à nos jours, l'Église n'a cessé de renouveler, dans ses conciles, le précepte d'entendre la Messe le dimanche. Il faut entendre la sainte Messe ; il le faut, sous peine de péché, c'est-à-dire que quiconque y manque, même une seule fois, commet un péché mortel à moins qu'on ne soit légitimement empêché. Nous disons "à moins qu'on ne soit légitimement empêché", car les personnes qui se trouvent dans l'impossibilité d'assister à la Messe ne pèchent nullement en n'y assistant pas ; comme sont les malades, les convalescents à qui une sortie pourrait notablement nuire, une nourrice ou une mère qui ne peut, sans danger, laisser un enfant seul, etc., ou n'avoir pas à une distance raisonnable une église où est célébrée le saint Sacrifice de la Messe.

    D : Quelle Messe faut-il entendre ?
    R : Il faut entendre le saint Sacrifice de la Messe célébrée selon le rite saint Pie V.

    On entend par saint Sacrifice de la Messe, celui qui se célèbre selon le rite traditionnel en latin (selon le rite saint Pie V ou Motu Proprio) car, sous ce rite vieux de deux mille ans, la Messe est un vrai Sacrifice du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, offert sur l’autel, sous les apparence du pain et du vin, pour représenter et renouveler le Sacrifice de la Croix (la Passion du Christ) et nous en appliquer les mérites ; alors que selon le rite moderniste (dit, rite Paul VI) elle n'est qu'un repas (le partage du pain). Afin d’offrir ce saint Sacrifice à Dieu le Père, le prêtre agissant in persona Christi, comme le fit Notre-Seigneur le Jeudi Saint, offre à Dieu le pain et le vin devenus à la consécration le Corps et le Sang de Notre-Seigneur. C’est pourquoi le prêtre se tient dos au peuple et face à Dieu pour célébrer la messe. Les fidèles, tournés eux aussi vers Dieu, s’associent à son offrande.
    Considérant les temps exceptionnels de confusion et d'hérésie où nous vivons, et l'incertitude actuelle sur la validité des messes modernes qui se célèbrent dans bien des églises, il serait déjà plus avantageux pour les fidèles qui ne peuvent assister au saint Sacrifice de la messe (paroisse ou chapelle traditionnelle trop éloignée, par exemple), de rester chez eux et de prier dans leur petite chapelle familiale, plutôt que de fréquenter ces églises modernes d'où ils ressortent plus scandalisés qu'édifiés, et où ils ne reçoivent plus de véritable enseignement chétien.

    D : N'y a-t-il pas encore autre chose à faire pour bien sanctifier le dimanche ?
    R : Pour bien sanctifier le dimanche, il faut, en outre, autant qu'on le peut, assister aux instructions, aux vêpres, et à la bénédiction du Saint-Sacrement, si elle a lieu.

    Pour bien sanctifier le dimanche il ne suffit pas d'assister au saint Sacrifice de la Messe : elle ne dure ordinairement, avec les cérémonies qui l'accompagnent, qu'une heure et demie, deux heures tout au plus ; et le dimanche tout entier est le jour du Seigneur, le jour qu'il s'est spécialement réservé, que nous devons consacrer à son culte. Il faut, en outre, autant qu'on le peut :
    1°) assister aux instructions : c'est une conséquence nécessaire de l'obligation imposée aux pasteurs d'annoncer aux fidèles les vérités saintes ; n'est-ce pas, d'ailleurs, parce qu'on néglige d'assister aux instructions, au sermon, au prône, aux catéchismes, que l'ignorance de la religion est si profonde dans un grand nombre de chrétiens, et qu'il y en a une multitude qui ne connaissent pas même les Vérités dont la connaissance est absolument nécessaire pour le salut ?
    2°) Aux Vêpres : le nom de Vêpres vient d'un latin qui signifie soir, et les Vêpres du dimanche sont les prières du soir que l'on chante le jour du Seigneur dans nos églises ; le précepte d'y assister n'est pas de rigueur comme celui de l'assistance au saint Sacrifice de la Messe ; mais il n'en est pas moins dans l'esprit de la religion et l'on peut dire de tout chrétien qui s'en éloigne habituellement, qu'il manque de zèle pour son salut et pour la gloire de Dieu.
    3°) A la bénédiction du Saint-Sacrement, si elle a lieu : elle ne peut avoir lieu qu'aux jours marqués par l'Église ou par l'évêque ; le prêtre, pour donner cette bénédiction, forme sur les fidèles le signe de la croix, avec l'ostensoir ou le ciboire contenant l'Eucharistie, et en même temps il conjure le Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, de répandre sur eux ses faveurs et ses bienfaits. On peut, dans ce moment, obtenir des grâces nombreuses ; et c'est se montrer bien ennemi de soi-même et de sa sanctification que de ne pas assister à cette cérémonie, quand on le peut ; c'est dédaigner en quelque sorte les bénédictions et les faveurs que Jésus-Christ se plaît à répandre sur ceux qui l'invoquent avec foi et avec amour.
    4°) Il est aussi très recommandé aux chrétiens de visiter ce jour-là, les pauvres, les malades et les vieillards. Saint Jean Chrysostome dit : « Faites-vous une loi et une sainte habitude de marquer le dimanche par des pieuses largesses, contre lesquelles nulle dispense ne puisse prescrire. »

    D : Quelle est la meilleure manière d'assister aux vêpres ?
    R : La meilleure manière d'assister aux vêpres, c'est de suivre l'Église dans les psaumes qu'elle chante et dans les prières qu'elle récite.

    Ainsi il ne convient pas de réciter son chapelet ou de faire une lecture, quoique excellente en soi, pendant l'office du soir. N'est-ce pas, en quelque sorte, être étranger dans la Maison de prières, que de s'en permettre qui soient différentes de celles que l'Église met à la bouche de ses enfants ? Ceci s'applique à tous les offices en général.

    D : Que faut-il éviter pour sanctifier le dimanche ?
    R : Il faut s'abstenir des œuvres serviles.

    Assister au saint Sacrifice de la Messe, aux instructions, aux Vêpres et à la bénédiction du Saint-Sacrement, visiter les pauvres, les malades et les vieillards, voilà ce qu'il y a à faire pour bien sanctifier le dimanche. Mais cela ne suffit pas ; il y a aussi des choses à éviter ; la loi de l'Église interdit en ce jour toute œuvre servile, afin que rien ne nous détourne du service de Dieu.

    D : Qu'entendez-vous par œuvres serviles ?
    R : J'entends les ouvrages du corps, que font ordinairement les serviteurs, les gens de métier, pour gagner leur vie.

    On distingue deux sortes d'œuvres : les œuvres libérales et les œuvres serviles. Les œuvres libérales celles où l'esprit a plus de part que le corps, et qui, par conséquent, sont plus ordinairement faites par des hommes libres et indépendants, comme lire, écrire, dessiner, enseigner, etc. Les œuvres serviles sont celles où le corps à plus de part que l'esprit, et qui sont plus ordinairement faites par des ouvriers et gens de travail, pour quelque salaire. Les œuvres libérales sont permises le dimanche : ainsi, après avoir assisté aux offices, on peut, sans pécher, lire, écrire, dessiner, etc. Mais les œuvres serviles sont absolument défendues le dimanche sans pécher mortellement. Pour qu'une œuvre soit servile, il n'est pas nécessaire d'en retirer soi-même du profit, il suffit, que, dans l'usage ordinaire de la vie, cette œuvre soit faite pour gagner de l'argent : ainsi les activités ordinaires de la semaine doivent être diminuées le plus possible le dimanche. Seuls doivent être maintenus les services d'urgences et les services publics indispensables. On se rendrait également coupable, quand bien même on ne travaillerait que dans l'intention de distribuer aux pauvres le profit qu'on retirerait de son travail. Si l'Église nous interdit les œuvres serviles le dimanche, c'est parce qu'elles sont incompatibles avec le culte de Dieu ; à plus forte raison nous devons nous abstenir du péché, car c'est de toutes les œuvres la plus servile, puis qu'elle nous rend les esclaves du démon. Le dimanche n'est pas seulement un jour de prière, c'est aussi un jour de repos et de délassement ; ainsi on peut, après s'être livré aux exercices de piété et de religion, se permettre quelque jeu, quelque divertissement honnête et modéré, comme aller à la promenade, faire des visites, etc. Mais il est aisé de comprendre combien sont opposés à la sanctification du dimanche les divertissements trop prolongés, les danses, les spectacles, les promenades et les assemblées nocturnes, la fréquentation des cabarets, des cafés, des discothèques, qui sont rendez-vous de tout ce qu'il y a de libertins et et dans lesquels doit rougir d'entrer quiconque conserve encore quelque sentiment de délicatesse et de pudeur.

    D : N'y a-t-il pas certaines œuvres serviles que l'on peut se permettre le dimanche, en vertu de la coutume ?
    R : Oui, il y en a plusieurs.

    Par exemple, on peut, le dimanche, en vertu de la coutume, et sans commettre aucun péché, apprêter les aliments, faire quelque ouvrage de pâtisserie, balayer les maisons, faire les lits, laver la vaisselle, soigner les animaux, les troupeaux, tuer une volaille.
    Quoique les foires et les marchés soient des œuvres serviles, cependant l'Église les tolère, les dimanches et fêtes, à cause de la coutume et d'une certaine nécessité. Il en est de même de l'étalage que les petits producteurs font de leurs marchandises, les mêmes jours, dans les villes et dans les campagnes. Enfin on tolère, le dimanche, les ventes et marchés qui se font de particulier à particulier.
    Ajoutons qu'il y a une foule de magasins (surtout ceux fermant très tard le soir, en semaine) qui pourraient se dispenser de vendre aussi le dimanche ; qu'il en est aussi beaucoup de personnes qui achètent le dimanche sans nécessité, et qui, par conséquent, ne sont pas tout-à-fait innocentes devant Dieu. Ces chrétiens doivent se former à la prévoyance afin de ne faire travailler personne le dimanche, sans raisons graves. D'abondantes bénédictions divines enrichissent spirituellement et même temporellement le chrétien fidèle à l'observance du jour du Seigneur, tandis que « ceux qui le dimanche recherchent les richesses de la terre, trouvent des trésors de péchés et perdent ceux du ciel » (Saint Ambroise). Nous devons donc, chacun dans notre sphère respective, prévoir et accepter généreusement les sacrifices que représente la cessation du commerce et du travail le dimanche. Qu'on accepte, par exemple, pour l'honneur et la gloire de Dieu, de manger sa pâtisserie un peu plus sèche le dimanche parce qu'on l'aura achetée la veille. Il est désolant de constater à quel point l'esprit de renoncement est disparu des mœurs chrétiennes et combien l'on fuit la plus légère mortification. On se croirait bien souvent au milieu d'un peuple païen, ignorant tout de la doctrine chrétienne.
    Maintenant que nous savons ce qui est défendu le dimanche, prenons la ferme résolution de nous en tenir toujours strictement à cette loi de l'Église.

    D : N'est-il jamais permis de travailler le dimanche ?
    R : Non, si ce n'est en cas de nécessité, et après avoir demandé, s'il est possible la permission à son curé.

    Outre les œuvres serviles permises ou tolérées le dimanche, en vertu de la coutume, et dont nous venons de parler, il en est un grand nombre d'autres que l'on peut, en cas de nécessité, faire le dimanche. En cas de nécessité réelle et sérieuse, il est permis de travailler le dimanche ; mais il est impossible d'excuser ceux qui travaillent habituellement le dimanche pendant un temps considérable, car il est hors de doute qu'ils pèchent mortellement contre Dieu. Se laissant dominer par un vil et sordide intérêt, on se persuade trop facilement qu'il y a nécessité de travailler le dimanche, au lieu d'écouter la voix de la religion. Le travail du dimanche n'a jamais enrichi personne ; toujours, au contraire, il a porté malheur ; aussi, il faut, s'il est possible, et cela est toujours possible quand on a bonne volonté, demander la permission à son curé ; c'est un acte de soumission que l'on doit à l'Église ; il faut éviter, d'ailleurs, d'être juge dans sa propre cause ; il est si facile de se faire illusion à soi-même !.

    D : Est-il permis de se livrer, le dimanche, à quelque divertissement honnête ?
    R : Oui, sans aucun doute.

    Le dimanche n'est pas seulement un jour de prière, c'est aussi un jour de repos. Ainsi on peut, après s'être livré aux exercices de piété et de religion, se permettre quelque divertissement honnête et modéré : aller à la promenade, faire des visites, etc.

    D : Les employeurs qui, sans nécessité, font travailler le dimanche ou un jour de fête d'obligation, leurs ouvriers, sont-ils coupables ?
    R : Il est impossible d'en douter.

    Il est hors de doute que les employeurs qui, sans nécessité, font travailler le dimanche ou un jour de fête d'obligation, leurs ouvriers, pèchent mortellement contre Dieu.
    Si les employeurs se rendent coupables en faisant travailler le dimanche leurs ouvriers qu'ils contraignent de travailler ce jour-là, ces derniers sont excusés par la nécessité, lorsqu'ils ne peuvent leur résister sans de graves inconvénients. Ceux qui se trouvent dans une position aussi fâcheuse ne doivent pas manquer de consulter leur confesseur.
    [/size]
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Re: PREMIER CATÉCHISME

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:07

    LE QUATRIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    DEMANDE : Quel est le quatrième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Tes père et mère honoreras, afin que tu vives longuement.
    D : Qu’est-ce Dieu nous ordonne par ce commandement ?
    R : Par ce commandement, Dieu ordonne aux enfants d’aimer leur père et leur mère, de les respecter, de leur obéir, et de les assister dans tous leurs besoins.

    Regardez les versets 1-3 du chapitre 6 de la Lettre aux Ephésiens : « Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur ; car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement fait avec une promesse) afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre ». Ici Paul ordonne solennellement aux enfants, afin qu’ils obéissent et honorent leurs parents et dit qu’il est le premier commandement accompagné d’une promesse. Ici, les « enfants » ne veulent pas dire nécessairement ceux sous l’âge d’adolescent ou les bébés dans les couches. Ici, les « enfants » signifie ceux qui ont les parents, quelque soit l'âge du fils ou de la fille. Paul admoneste les enfants afin qu’ils obéissent et honorent à leurs parents selon le Seigneur, car cela est le premier commandement. A vrai dire, c’est le quatrième commandement ; mais c’est le premier commandement eu égard des relations humaines, autrement dit la relation entre les parents et les enfants.
    Par ce commandement, quatre devoirs nous sont imposés à l’égard de notre père et de notre mère : nous devons les aimer, les respecter, leur obéir et les assister dans tous leurs besoins.
    1°) Nous devez les aimer : la religion vous ordonne d’aimer tous les hommes, et même vos ennemis, à plus forte raison ceux à qui nous tenons de si près et à qui nous avons de si grandes obligations ; c’est à nos parents (notre père et notre mère) que nous sommes redevables, après Dieu, de tout ce que nous sommes ; ils ont été les instruments par lesquels Dieu nous a donné la vie ; ils ont souffert pour nous mille peines, mille fatigues ; ils nous ont prodigué, dans notre première enfance les soins les plus tendres, et quelquefois les plus humbles, les plus bas ; et depuis ils n’ont cessé de s’intéresser à notre bien-être et de travailler à nous rendre heureux. Ne pas les aimer, ne pas nous porter avec affection à ce qui leur est agréable, ne pas leur souhaiter et leur faire tout le bien qui dépend de nous, ne serait-ce pas nous rendre coupables de la plus noire ingratitude ? Les animaux les plus vils ne nous forceraient-ils pas, par l’attachement qu’ils portent à leur mère, de rougir de notre dureté, et ne seraient-ils pas en droit de nous reprocher de n’avoir ni cœur, ni entrailles ? Oui, il faudrait que nous fussions sans cœur pour ne pas aimer ceux qui nous ont tant aimés, pour ne pas les payer d’un juste retour.
    2°) Nous devons respecter notre père et notre mère, avoir pour eux toutes sortes de déférence et d’égards, non-seulement extérieurement, mais du fond du cœur. Le respect que Dieu veut que nous ayons à leur égard est un respect à la fois timide et tendre, qui craigne d’affliger et s’efforce de plaire, qui éclate dans les paroles, se produise dans les actions et se manifeste dans toutes les occasions, même par la patience à tout souffrir de leur part. Ce respect nous impose l’obligation de ne rien faire qui y soit contraire ; de ne nous permettre quoi que ce soit qui puisse blesser leur honneur ; s’ils ont des défauts, de nous en taire, ou même de les cacher autant que nous pouvons. Outre le devoir de ne pas leur manquer, nous avons encore celui de ne pas souffrir qu’on leur manque ; de défendre avec courage leur honneur attaqué ; de repousser fortement la calomnie, d’imposer silence à la médisance.
    3°) Nous devons obéir à notre père et à notre mère, faire sans délai, de bon cœur et sans murmure, tout ce qu’ils nous commandent. Ils tiennent ici-bas la place de Dieu à votre égard ; c’est Dieu lui-même qui nous parle et nous commande en leur personne ; leur désobéir, ce serait désobéir à Dieu. « Enfants dit saint Paul, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. » Il ne se contente pas de nous le prescrire, il nous en a donné l’exemple : l’Évangile nous apprend que, sous l’humble toit de Nazareth, Jésus obéissait à Marie et à Joseph. Et pourtant il était Dieu. Cependant si nos parents nous commandaient quelque chose qui fût contraire à la charité, à la raison ou à la justice, aux commandements de Dieu ou aux commandements de l’ Église ; s’ils nous ordonnaient, par exemple, de voler, de jurer, de mentir, de ne pas aller à confesse, de ne pas entendre la messe le dimanche, de manger de la viande le vendredi ou le samedi, nous ne pourrions pas obéir, parce que, dans ce cas, l’obéissance serait nous exposer à pécher contre Dieu, et qu’il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes ; mais il ne nous serait pas permis pour cela de sortir des bornes du respect : nous devions leur témoigner que c’est à regret et par la seule crainte de déplaire à Dieu, que nous ne nous conformons pas à leur volonté, et redoubler de soumission dans tout le reste ; tout envers les parents, tout, jusqu’à la désobéissance, doit être respectueux.
    4°) Nous devons assister nos parents dans tous leurs besoins ; c’est un devoir que nous imposent de concert la raison et la religion ; devoir indispensable, a laquelle nous ne saurions manquer sans manquer essentiellement à l’amour et au respect qui leur est dû ; devoir bien doux à remplir, car n’est-ce pas pour nous une bien douce satisfaction de devenir pour nos parents ce qu’ils furent pour nous et de leur rendre ce que nous avons reçu ? Nous devons assister nos père et mère, non-seulement dans leurs besoins temporels, mais aussi dans leurs besoins spirituels ; les exhorter, avec tout le respect et toute la prudence possibles, à revenir à Dieu, s’ils avaient le malheur d’en vivre éloignés ; ne rien négliger pour leur procurer à la mort les secours de la religion et leur faire recevoir les sacrements ; et lorsqu’ils ont quitté la terre, conserver pour leur mémoire un respect constant, ne point les oublier devant le Seigneur, prier et faire pour le repos de leur âme, et exécuter au plus tôt leurs dernières volontés.

    D : Que signifient ces paroles : "afin de vivre longuement" ?
    R : Elles signifient que Dieu comble de bénédictions l’enfant qui honore son père et sa mère.

    Dieu, dans l’ancienne loi, promettait une longue vie aux enfants soumis et respectueux envers leurs parents : par cette longue vie, il faut entendre les bénédictions abondantes que le Seigneur répand sur eux ; ainsi le jeune Tobie fut comblé de prospérité parce qu’il avait été la joie de son père et de sa mère. Dans la loi nouvelle, une longue vie est aussi promise aux enfants qui honorent leurs parents, une grande récompense leur est réservée : c’est la bénédiction divine, source de toutes les grâces du salut ; c’est la vie éternelle et bienheureuse ; ce sont, bien souvent aussi, les avantages temporels. Il est bien rare, en effet, que celui qui s’acquitte avec fidélité des devoirs de la piété filiale, ne soit pas heureux sur la terre ; Dieu bénit ses entreprises, il est environné de l’estime publique, il est chéri de ses proches, et il a le bonheur de revoir renaître dans ses enfants les vertus dont il leur a donné l’exemple. Celui qui honore son père et sa mère, trouvera sa joie dans ses enfants.

    D : Quelle est, au contraire, la punition de l’enfant qui outrage son père et sa mère, ou refuse de les assister ?
    R : Il est maudit de Dieu et les hommes l’ont en horreur.

    Un enfant qui outrage son père ou sa mère commet un grave péché que Dieu, qui est la justice même, ne saurait laisser impuni et tôt ou tard la colère de Dieu éclatera. L’enfant insolent et rebelle envers ceux qui lui ont donné le jour est maudit de Dieu : Dieu l’abandonne et lui retire ses bénédictions et ses grâces, et s’il ne se convertit pas et ne fait pénitence, l’enfer sera infailliblement son partage ; de plus, les hommes l’ont en horreur ; et il est à leurs yeux un objet d’exécration ; ils le regardent comme un être vil et méprisable.

    D : A quoi nous oblige encore le quatrième commandement ?
    R : Il nous oblige encore à aimer et à respecter nos maîtres d'école lorsque nous sommes enfant, nos supérieurs spirituels, et à leur obéir dans tout ce qui n’est pas contraire à ce que Dieu nous commande.

    Le quatrième commandement, qui nous ordonne d’aimer et de respecter nos parents, et de leur obéir dans tout ce qui n’est pas contraire à la loi de Dieu, nous impose la même obligation :
    1°) à l’égard des maîtres d'école. Les élèves doivent aux maîtres dont ils sont les disciples, et de qui ils reçoivent des leçons, l’amour, le respect, la docilité et la reconnaissance. Si vous êtes employés au service de quelqu’un vous devez mettre en pratique, à son égard, ce que dit saint Paul : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et avec respect, dans la simplicité de votre cœur, comme à Jésus-Christ lui-même ; ne les servez pas seulement quand ils ont l’œil sur vous, comme si vous ne pensiez qu’à plaire aux hommes ; mais faites de bon cœur la volonté de Dieu, comme étant serviteurs de Jésus-Christ ; servez-les avec affection, comme servant le Seigneur et non les hommes, sachant que chacun recevra du Seigneur la récompense du bien qu’il aura fait, soit qu’il soit esclave, soit qu’il soit libre. »
    2°) A l’égard de nos supérieurs spirituels, qui sont le souverain Pontife, les évêques et les prêtres, et spécialement l’évêque du diocèse et le curé de la paroisse. Manquer à leur égard de respect et d’obéissance, ce serait en manquer envers Jésus-Christ lui-même, dont ils sont les ministres et les représentants, et qui a dit en termes formels, en parlant aux apôtres, et, dans leur personne, à tous leurs successeurs légitimes dans l’exercice du saint ministère : « Celui qui vous méprise, me méprise ; et celui qui me méprise, méprise aussi mon Père qui m’a envoyé. »
    3°) A l’égard de nos supérieurs temporels, qui sont les autorités civiles, les magistrats, ceux qui rendent la justice et maintiennent le bon ordre. « Que toute âme, dit saint Paul, soit soumise aux puissances, car il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et celles qui sont, c’est Dieu qui les a établies ; quiconque leur résiste, à l’ordre de Dieu. » Mais nous ne sommes obligés d’obéir à nos maîtres et à nos supérieurs qu’autant qu’ils n’exigent rien qui soit contraire à la loi du Seigneur et c’est un devoir de leur refuser obéissance, du moment qu’ils commandent quelque chose d’injuste, et que nous ne pourrions nous conformer à leur volonté sans violer un commandement de Dieu ou de l’Église : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

    D : A quoi sont tenus les pères et les mères envers leurs enfants ?
    R : Les pères et les mères doivent aimer leurs enfants, les nourrir, les soigner, les instruire, les corriger et leur donner le bon exemple.

    Les pères et mères doivent :
    1°) aimer leurs enfants : il suffit pour cela qu’ils aient un cœur ; ne pas aimer ses enfants, ce serait se montrer plus insensible que les brutes, qui aiment leurs petits.
    2°) Les nourrir et les soigner : refuser à ses enfants la nourriture, les soins, le vêtement et ce dont ils ont besoin, ce serait un acte de cruauté et de barbarie, dont, heureusement, on voit peu d’exemples.
    3°) Les instruire ou les instruire des vérités, et ne rien négliger pour graver profondément dans leurs cœurs les préceptes de la religion. Il n’y a que la religion qui nous fasse véritablement connaître d’où nous venons, ce que nous sommes, et quelle est notre fin ; elle seule nous apprend que l’homme est fait pour le bien infini ; elle seule nous montre la route qu’il faut suivre pour l’acquérir.
    4°) Les corriger : « n’épargnez pas, dit le sage dans Proverbe XXIII, la correction à l’enfant ; vous le frapperez et vous délivrerez son âme de l’enfer ; car la réprimande et la punition donnent la sagesse. L’enfant abandonné à sa volonté devient la confusion de sa mère, parce qu’il ne tarde pas à contracter des mauvaises habitudes qui attirent sur lui le mépris et l’opprobre.
    5°) Leur donner le bon exemple : L’expérience prouve que c’est de toutes les leçons la plus efficace : que vos enfants vous voient observer les commandements de Dieu et de l’Église, ils les observeront ; qu’ils vous voient fréquenter les sacrements, ils les fréquenteront ; qu’ils vous voient assister le dimanche au saint Sacrifice de la Messe, ils y assisteront ; qu’ils vous voient prier Dieu le soir et le matin, ils le prieront ; qu’ils vous voient pratiquer la douceur, la patience, la charité, ils seront doux, patients, charitables. Mais si vous les scandalisez, si vous leur donnez l’exemple de l’oubli de Dieu et du mépris de ses lois, ils ne tarderont pas à marcher sur vos traces ; ils deviendront bientôt ce que vous êtes ; et vous vous perdrez tous ensemble.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Quel est le cinquième commandement de Dieu.

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:09

    DEMANDE : Quel est le cinquième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Tu ne tueras pas.
    D : Qu’est-ce que Dieu nous défend par ce commandement ?
    R : Dieu nous défend, par ce Commandement :
    1°) de tuer le prochain ;
    2°) de le blesser ou le frapper ;
    3°) de lui souhaiter la mort ou quelque autre mal ;
    4°) de l’offenser par des paroles injurieuses ;
    5°) de lui donner du scandale.

    Le cinquième Commandement de Dieu nous défend :
    1°) de tuer le prochain, c’est-à-dire de répandre son sang, de lui ôter la vie. Ôter la vie à son prochain est un crime de lèse-majesté divine, et c’est Dieu Lui-même qui nous l’a enseigné quand il a dit : « Le sang de tout homicide sera répandu, parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu. » Quiconque porte sur son frère une main meurtrière attaque Dieu même, puisque autant qu’il est en lui détruit l’image de Dieu.
    2°) Le cinquième Commandement de Dieu nous défend de blesser ou de frapper le prochain : la faute est plus ou moins considérable, selon la gravité de l’outrage ou de la blessure, et selon la qualité de la personne qui en a été l’objet ; celui qui blesse son père ou sa mère est bien plus coupable que celui qui blesse son frère ou son égal ; celui qui frappe une personne consacrée à Dieu, un prêtre, une religieuse, commet un plus grand péché que celui qui frappe un simple laïque.
    3°) Le cinquième Commandement de Dieu nous défend de souhaiter au prochain la mort ou quelque autre mal ; souhaiter la mort au prochain, c’est être homicide aux yeux de Dieu qui voit le fond du cœur, et qui sait que si on ne met pas à exécution ce qu’on désire, c’est qu’on est arrêté non par la crainte de lui déplaire et d’encourir sa disgrâce, mais uniquement par la crainte des châtiments qu’inflige la justice humaine à ceux qui trempent leurs mains dans le sang de leurs frères.
    4°) Le cinquième Commandement nous défend de dire au prochain des paroles injurieuses : il est impossible de douter que ce ne soit un grand péché, puisque Jésus-Christ dit dans l’Évangile : « Celui qui dira à son frère : Raca, méritera d’être condamné par le conseil ; et celui qui le traitera de fou méritera d’être condamné au feu de l’Enfer ».
    5°) Le cinquième Commandement de Dieu nous défend de donner du scandale au prochain : nous verrons en fin de cette leçon ce qu’il faut entendre par le scandale.

    D : N’est-il jamais permis de tuer ou de blesser le prochain ?
    R : Non, il n’est jamais permis de tuer ou de blesser le prochain, si ce n’est dans une guerre juste, ou pour se défendre contre celui qui nous attaque injustement, ou [dans certains pays] pour exécuter les arrêts de la justice.

    Il n’y a que trois circonstances où il est permis de tuer ou de blesser le prochain :
    1°) dans une guerre juste : lorsqu’un État, soit pour défendre des droits légitimes, soit pour obtenir la réparation d’un dommage ou d’un outrage qui lui a été fait, ou afin de pourvoir à sa sûreté, a recours aux armes, les soldats qui combattent ne commettent point de péché en tuant ou blessant leurs ennemis, parce qu’ils n’agissent pas comme particuliers, mais au nom de la patrie, dont ils sont les soutiens.
    2°) Pour se défendre contre celui qui nous attaque injustement : attaque-t-on injustement notre vie, il nous est permis de faire tout ce qui dépend de nous pour rendre inutiles les efforts de notre agresseur ; et s’il arrive qu’en nous défendant nous lui donnions la mort, nous ne sommes point coupables de son sang ; nous ne cherchions qu’à nous défendre, et nous étions en droit d’employer pour cela tous les moyens nécessaires.
    3°) Pour exécuter les arrêts de la justice : dans certains pays, la société retranche de son sein les plus dangereux criminels, en les condamnant à mort ; le bourreau qui exécute l’arrêté porté par les magistrats ne pèche point, parce qu’il agit comme simple instrument de l’autorité. Hors les trois circonstances dont nous venons de parler, c’est toujours un grand crime que d’ôter la vie à son prochain.

    D : Comment s’appelle le celui qui tue un homme injustement ?
    R : Il s’appelle homicide.

    Le crime que l’on commet en ôtant injustement la vie au prochain s’appelle homicide, ce qui veut dire littéralement : meurtre d’un homme, action qui cause la mort d’un homme. Celui qui s’est rendu coupable d’un tel crime est aussi appelé homicide.

    D : Est-il permis de se venger de ceux qui nous ont offensés injustement ?
    R : Non, nous devons leur pardonner, comme nous voulons que Dieu nous pardonne nos offenses envers Lui.

    « Ne rendez point le mal pour le mal, dit saint Paul, ne vous vengez point » ; Jésus-Christ nous adresse ces paroles : « Pardonnez à votre prochain le mal qu’il vous a fait, et vos péchés vous seront pardonnés quand vous en demanderez le pardon. » Comprenons par là combien nous sommes intéressés à pardonner à nos frères. Quand nous agissons ainsi, nous y gagnons bien plus qu’eux : qu’est-ce que l’avantage qu’ils peuvent retirer de leur conduite à notre égard, en comparaison de la rémission de nos péchés, et de la bienveillance de Dieu qu’elle nous fait obtenir ? Si, contraire, nous nous vengeons ; si même, en renonçant à tout acte de vengeance, nous nous répandons en reproches ; ou si encore, en nous abstenant de tout reproche, nous conservons du ressentiment dans nos cœurs, nous nous punissons cruellement nous-mêmes des injures que le prochain nous a faites, puisque nous nous fermons l’accès à la miséricorde de Dieu : « Si vous ne pardonnez pas aux hommes, nous dit Dieu, Je ne vous pardonnerai pas non plus vos péchés. »

    D : Est-il permis de se tuer volontairement soi-même ?
    R : Non, il n’est pas permis de se tuer, et cette action, qu’on appelle suicide, a toujours été en exécration.

    C’est Dieu qui nous a placés sur la terre, qui nous a donné la vie et c’est Lui qui en reste le souverain Maître. N’est-ce pas se révolter contre Lui que de se donnant la mort ? Il n’est donc jamais permis de se tuer car nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. L'acte de celui qui se tue volontairement s’appelle suicide, c’est-à-dire meurtre de soi-même. Le suicide contredit l’inclination naturelle de l’être humain à conserver et à perpétuer sa vie. Il est gravement contraire au juste amour de soi. Il offense également l’amour du prochain, parce qu’il brise injustement les liens de solidarité avec les sociétés familiale, nationale et humaine à l’égard desquelles nous demeurons obligés. Le suicide est contraire à l’Amour du Dieu vivant. Toutefois, des troubles psychiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire. On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager par les voies que Lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance surtout si le suicidaire a donné, au moment de rendre le dernier soupir, des marques d’un sincère repentir. L’Église prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie.

    D : Qu’est-ce que donner du scandale ?
    R : Donner du scandale c’est faire une action ou dire une parole qui porte le prochain à faire le mal, ou l’empêche de faire le bien.

    Il y a deux sortes d’homicide : l’homicide corporel, dont nous avons parlé jusqu’ici, et l’homicide spirituel, autrement appelé scandale. Le mot scandale, dans son acception primitive, signifie une pierre, ou tout autre obstacle qui, place dans le chemin, fait tomber les passants. Dans le langage actuel, ce mot exprime ce qui, dans la route du salut, est un obstacle à ceux qui la parcourent ; c’est une parole ou une action qui porte le prochain à faire le mal, ou l’empêche de faire le bien.

    D : Le scandale est-il une grande faute ?
    R : Oui, le scandale est une grande faute, puisqu’il fait perdre au prochain la vie de la grâce, qui est bien plus précieuse que celle du corps.

    Le scandale est un péché énorme : il est impossible d’en douter. « Malheur au monde, s’écrie Jésus-Christ, à cause de ces scandales ; malheur à celui par qui le scandale arrive, il vaudrait mieux pour lui être précipité dans la mer, avec une meule suspendue au cou ! » Ce qui rend extrêmement grave le péché de scandale, c’est qu’il est un outrage sanglant fait à Jésus-Christ, dont il anéantit en quelque sorte les travaux et les souffrances. Ce divin Sauveur est venu sur la terre pour chercher ce qui était perdu et sauver ce qui avait péri : par le scandale, on perd ce qu’il a cherché, on immole ce qu’il a sauvé. Le scandale fait perdre au prochain la vie de la grâce, la vie de l’âme, qui est bien plus précieuse que celle du corps ; cette considération seule ne doit-elle pas suffire pour vous porter à éviter avec le plus grand soin un péché aussi affreux ? Vous avez horreur d’un meurtrier ; vous seriez honteux, indignés, qu’on vous soupçonnât d’un crime semblable : le crime dont vous vous rendriez coupable par le scandale serait bien autrement atroce, c’est l’âme de votre frère que vous assassineriez, c’est la mort éternelle que vous plongeriez dans son sein.

    D : Suffit-il de ne point donner du scandale ?
    R : Non, il faut encore édifier le prochain, en le portant au bien par de bons conseils et de bons exemples.

    Porter le prochain à faire le bien et à pratiquer la vertu, c’est ce qu’on appelle l’édifier, et c’est aussi un des devoirs que nous avons à remplir envers lui. Le Seigneur nous a chargés d’avoir soin de notre prochain et de travailler à sa sanctification, et nous ne saurions y travailler plus efficacement qu’en l’excitant et en l’encourageant à se conduire d’une manière chrétienne et irréprochable, et en lui donnant l’exemple de toutes les vertus et de toutes les bonnes œuvres. « Que votre lumière, dit Jésus-Christ, luise devant les hommes, afin que voyant vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père, qui est dans les cieux. »

    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE SIXIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:11

    ]center]
    DEMANDE : Quel est le sixième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Luxurieux point ne seras, de corps ni de consentement.
    D : Qu'est ce que Dieu nous défend par ce Commandement ?
    R : Dieu nous défend, par le sixième Commandement, les actions et les paroles déshonnêtes, et tout ce qui peut blesser la sainte vertu de pureté.

    Ce commandement est exprimé dans la Bible : « Tu ne commettras point d'adultère » (Exode XX,14). Luxurieux point ne seras, de corps ni de consentement signifie ; vous ne serez point luxurieux ou impudique ; de corps, c'est-à-dire, en prostituant le corps à des actions honteuses ; ni de consentement, c'est-à-dire, par le cœur et l'esprit, en consentant volontairement à des pensées ou à des désirs malhonnêtes.
    La pureté, disent les saints docteurs, est un trésor au-dessus de tous les trésors ; c'est la reine des vertus, la clef du royaume des cieux ; elle change l'homme en ange, et le rend semblable à la Divinité même. Dieu nous défend, par le sixième Commandement, tout ce qui peut blesser cette admirable vertu, et spécialement les actions et les paroles déshonnêtes.
    1°) Les actions : il ne conviendrait pas d'en faire ici l'énumération ; mais si nous avions le malheur d'en commettre quelqu'une, notre conscience ne manquerait pas de nous la reprocher vivement ; et si nous craignions de nous être rendus coupables à cet égard, sans en être bien sûrs, nous devons exposer humblement et en termes honnêtes, à notre confesseur tout ce qui nous est arrivé, afin qu'il pût nous dire si telle action est permise ou si elle ne l'est pas. Gardons-nous bien aussi de cette illusion trop commune, qu'on ne péche point contre la sainte vertu de pureté quand on est seul. Hélas ! combien de malheureux brûlent à jamais dans l'enfer, pour expier des péchés qu'ils ont commis en particulier : les uns, parce qu'ils n'ont jamais eu le courage de les déclarer en confession ; les autres, parce qu'ils ont persévéré jusqu'à la mort dans leurs péchés. « Le péché qui mène le plus de monde en enfer est le péché de la chair », nous en avertit la très sainte Vierge Marie par la bouche de la Bienheureuse Jacinthe Marto.
    2°) Les paroles : « Que les paroles impures soient bannies de votre bouche », écrivait saint Paul aux Colossiens ; et dans un autre endroit de ses Épîtres : « Que nul mauvais discours ne sorte de votre bouche, mais n'en proférez que de bons et de propres à nourrir la foi ». L'Apôtre, parlant au nom de Jésus-Christ, ne pouvait se déclarer plus positivement contre les paroles déshonnêtes ; d'où il suit que ces sortes de paroles sont un péché contre le sixième Commandement de Dieu.

    D : En quoi consiste l'énormité du péché contre la sainte vertu de pureté ?
    R : Elle consiste en ce que ce péché asservissant l'âme au corps, le dégrade plus que tout autre péché, et profane le corps lui-même, qui est devenu, par le baptême, le temple du Saint-Esprit.

    En unissant à notre âme un corps formé de poussière, l'intention de Dieu a été de nous donner un serviteur qui exécutât toutes nos volontés : c'est l'âme qui doit commander, et c'est au corps d'obéir. Le péché contre la sainte vertu de pureté intervertit cet ordre divin ; il asservit l'âme au corps, il lui arrache l'empire qu'elle tenait de son Créateur, et la rend l'esclave de celui qui était le sien ; assujettie désormais à la matière, elle reçoit d'elle la loi qu'elle devait lui donner. Quelle dégradation ! Non-seulement le péché contre la sainte vertu de pureté dégrade l'âme en souillant le corps, mais il le profane. Par le baptême, nos corps sont devenus les membres de Jésus-Christ, et les temples du Saint-Esprit : « Ne savez-vous pas, écrivait saint Paul aux fidèles de Corinthe, que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit-Saint habite en vous ? » ; « Nos corps, disait le même apôtre, sont à Dieu, et Dieu est à eux. » Et que fait celui qui emploie son corps à un usage aussi vil, aussi immonde que l'impureté ? Il prend les membres de Jésus-Christ pour en faire des membres de prostitution ; il profane le temple du Seigneur ; il place l'abomination de la désolation dans le lieu saint. Quel sacrilège ! quel péché monstrueux !.

    D : Quel est son principal caractère ?
    R : Le principal caractère du péché contre la sainte vertu de pureté est la honte qu'il inspire, et le déshonneur qui en est inséparable.

    Le péché contre la sainte vertu de pureté est appelé, par les maîtres de la vie spirituelle, le péché honteux, parce que celui qui s'en rend coupable ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment pénible et humiliant, par la conscience d'une faute qui l'avilit et le dégrade. La honte et le déshonneur sont inséparables de ce péché ; et quand même l'impudique réussirait à dérober aux yeux du public le mystère d'iniquité, est-il pour lui rien de plus déshonorant, de plus abject, que d'être devenu semblable aux animaux dépourvus de raison, ou plutôt de s'être réduit à un état pire que le leur en s'abandonnant aux ignobles désirs de la chair ?

    D : Quelles en sont les suites ordinaires ?
    R : Les suites ordinaires de ce péché sont l'oubli de Dieu, l'aveuglement de l'esprit, l'endurcissement du cœur, le désespoir et l'impénitence.

    Les suites ordinaires du péché contre la sainte vertu de pureté sont :
    1°) l'oubli de Dieu : l'homme animal, l'homme esclave des sens, non-seulement ne chérit pas, mais ne conçoit pas même les choses de Dieu (I Cor.,II,14) ; il est, pour ainsi dire, sans Dieu en ce monde ; il n'y a pas de Dieu, dit-il au fond de son cœur, et il cherche à se le persuader ; il s'efforce d'arracher de son esprit l'idée de la Divinité, afin de pouvoir se livrer, sans crainte et sans remords, à ses penchants infâmes.
    2°) L'aveuglement de l'esprit : l'impureté est le péché de la bête, dit saint Bernard, et l'homme qui s'y abandonne péche en bête ; il n'a donc plus ces lumières de l'esprit qui le distinguent de la bête. En effet, ce malheureux vice règne-t-il dans une âme, aussitôt d'épaisses ténèbres s'y répandent : on ne voit plus rien, on ne comprend plus rien ; uniquement occupé de l'objet de sa passion, on devient sur tout le reste d'une effroyable insensibilité !...
    3°) L'endurcissement du cœur : Dieu, qui a l'impureté en horreur, retire à l'impudique ces grâces particulière et spéciales qu'il se plaît à répandre sur les cœurs purs ; il l'abandonne, il le délaisse ; le cœur de ce malheureux s'endurcit, se dégrade, s'éteint, et bientôt tous les conseils qu'on peut lui donner, toutes les exhortations qu'on lui adresse, même les plus éloquentes et les plus pathétiques, ne produisent sur lui aucune impression ; il ne fait que s'enfoncer chaque jour de plus en plus dans le bourbier de l'iniquité, et accumuler péchés sur péchés, abominations sur abominations.
    4°) Le désespoir et l'impénitence : l'impudique, au lit de la mort, sent quelquefois se réveiller en lui les principes de la foi ; il pense au jugement qu'il va subir, à l'enfer ; il éprouve quelques velléités de conversion : mais comment briser ses chaînes ? Le péché est devenu chez lui une seconde nature : comment se séparer de lui-même, et de ce qui est devenu en quelque sorte son être ? Le démon ne réussit que trop à lui persuader que tout ce qu'il ferait serait inutile : qu'il a trop offensé Dieu pour pouvoir espérer son pardon ; le désespoir s'empare de son âme ; il meurt impénitent, et paraît, tout couvert de péchés, au tribunal de Dieu. Telles sont les suites ordinaires de l'impureté ; tel est l'abîme de malheur dans lequel se précipite l'homme qui cède à l'entraînement de ses passions.

    D : Quelles en sont les causes les plus communes ?
    R : Les causes les plus communes de ce péché contre Dieu sont l'oisiveté, les fréquentations dangereuses, les entretiens ou les regards déshonnêtes, la lecture des mauvais livres, les chansons obscènes, les danses, les spectacles, les excès dans le boire et dans le manger.

    Les causes les plus communes du péché contraire à la sainte vertu de pureté sont :
    1°) L'oisiveté : elle est la mère de tous les vices ; il n'est point de crimes qu'elle n'enseigne, nous dit la Bible (l'Eccl.,33-29)
    2°) Les fréquentations dangereuses : pour combien d'âmes innocentes la fréquentation des personnes d'un sexe différent a été un sujet de péché ! En vain se rassure-t-on sur leur vertu, sur la sienne propre. Cette confiance trompeuse est un piège du démon, et a souvent été le principe des chutes les plus honteuses.
    3°) Les entretiens déshonnêtes : il y a une liaison étroite entre parler de choses impures et les commettre ; on fait volontiers ce qu'on dit ou ce qu'on entend avec plaisir ; et, comme le déclare saint Paul, il n'y a rien de plus propre à corrompre les bonnes mœurs que les mauvais discours.
    4°) Les mauvais regards : les sens sont les portes de l'âme, et il faut les tenir fermées, avec un soin extrême à tout ce qui est impur, pour l'empêcher d'y pénétrer ; il faut surtout veiller sur ses yeux, parce que c'est spécialement par les yeux que les objets tentateurs cherchent à s'introduire dans l'intérieur. Aussi ce que le Saint-Esprit recommande le plus expressément, c'est de ne pas considérer avec attention, avec complaisance, les objets propres à souiller l'imagination, à remplir l'esprit de mauvaises pensées, à exciter les passions.
    5°) La lecture des mauvais livres, et particulièrement des romans. L'expérience démontre que rien n'est plus propre à faire une impression fatale à l'innocence, à émouvoir le cœur, à exalter l'imagination, à favoriser le développement des passions dont on porte en soi le germe, fruit déplorable du péché.
    6°) Les chansons obscènes : elles sont plus dangereuses encore que les paroles déshonnêtes, et allument plus promptement dans le cœur un feu impur. Combien qui ne pensaient point au mal, et qui, excités par une chanson trop libre, ont pris la funeste résolution de le commettre, et sont tombés bientôt d'abîme en abîme ! on en voit tous les jours des exemples.
    7°) Les danses : l'immodestie qui y règne toujours, et tout ce qui s'y passe, les rend extrêmement dangereuses pour l'âme ; il est une foule de jeunes personnes dont les danses et les bals ont causé la perte par les connaissances qu'elles y ont faites, et par les intrigues qu'elles y ont nouées. D'ailleurs, quand on se préserverait de ces écarts, on y perdrait du moins le goût de la piété et l'esprit du christianisme, qui ne peut s'allier avec de tels divertissements. « Leur usage, dit saint François de Sales, tel qu'il est maintenant établi, est si déterminé au mal par toutes ses circonstances, qu'il porte à de grands dangers pour l'âme,... c'est pourquoi on ne doit jamais se les permettre, dans la nécessité même, qu'avec de grandes précautions. » mais il est des espèces de danses qu'on ne doit se permettre dans aucune circonstance : ce sont celles qui excitent les sens, elle sont si contraire à la décence, qu'elles devraient être bannie de toute bonne société ; et il est bien difficile qu'une femme puisse s'y livrer sans renoncer à la modestie qui convient à son sexe. « Où vous verrez des danses, là se trouve le diable », disait saint Jean Chrysostome. Les Père de l'Eglise sont unanimes sur ce sujet. Ils condamnent la danse comme une pratique digne des païens et des idolâtres.
    Certains chrétiens se plaisent à faire des distinctions entre les danses qui seraient, les unes bonnes, les autres mauvaises. Certes, Nous ne nions pas qu'il y ait, en effet, des danses carrément immorales, tandis que d'autres sont moins coupables. Mais qui oserait prétendre que même ces dernières danses ne représentent aucun danger ou sont utiles à l'âme ? A supposer que vous, personnellement, vous n'y voyiez et preniez aucun mal, qui vous dit que ceux qui vous regardent ne seront pas tentés et amenés à succomber ?... D'ailleurs, la frivolité, le désir de paraître, sont-elles des choses dignes du chrétien qui doit être un crucifié à l'exemple du Christ ? Où trouve-t-on dans la vie de ces grands chrétiens que furent les Saints, qu'ils gaspillèrent leur temps à danser ?. Or, les Saints sont comme des incarnations de la doctrine du Christ ; ils sont nos modèles et, pour ne pas faire fausse route, il nous faut marcher sur leurs traces.
    8°) Les spectacles : la morale qu'on y débite est entièrement opposée à celle de Jésus-Christ, on n'y donne que des leçons de plaisir, d'orgueil et de sensualité ; on n'y entend que des maximes de galanterie ; on n'y voit que des intrigues de dévergondage, et souvent on porte en dérision la religion catholique. Est-il possible, au milieu de semblables plaisirs, d'être longtemps vertueux ?
    9°) Les excès dans le boire et le manger : boire ou manger avec excès, c'est fortifier le corps et lui fournir tous les moyens de se révolter contre l'âme ; l'intempérance est l'aliment de l'impureté : l'homme intempérant ne sera pas longtemps un homme chaste ; c'est pour cela que saint Paul disait aux Éphésiens : « Ne vous livrez point aux excès du vin, d'où naissent les dissolutions » (Eph.,V,18).

    D : Que faut-il faire pour éviter ce vice honteux ?
    R : Il faut fuir avec soin tout ce qui peut y porter, recourir à Dieu, invoquer la sainte Vierge, fréquenter les sacrements, et se rappeler souvent la présence de Dieu, qui voit tout.

    Pour éviter le vice impur, ce vice si honteux et dont les suites sont si funestes, nous devons :
    1°) Fuir avec soin tout ce qui peut y porter ; les danses, les spectacles, la lecture des mauvais livres, etc.
    2°) Recourir à Dieu, implorer, avec ardeur, avec instance, avec persévérance, le don de la pureté, la grâce d'être délivré des tentations, ou du moins la force de les vaincre et d'en triompher.
    3°) Invoquer la sainte Vierge : nous obtiendrons par sa puissante médiation, tous les secours dont nous avons besoin pour nous conserver purs et sans tache devant Dieu, et mettre facilement en fuite le démon de l'impureté.
    4°) Fréquenter les sacrements : en les recevant dignement, nous deviendrons forts et invincibles dans tous les combats que nous livrera l'esprit impur, et nous n'aurons point le malheur de souiller notre âme et notre corps.
    5°) Nous rappeler souvent la présence de Dieu qui voit tout : rien n'est plus capable de nous retenir dans le devoir, et nous empêcher de commettre aucune faute, que cette pensée : Dieu est ici, il est au dedans de moi, il me voit, me pénètre, considère toutes mes actions, toutes mes démarches ; et si je suis assez téméraire, assez audacieux pour offenser ce grand Dieu en sa présence, il peut, à l'instant même, m'écraser du poids de sa colère et de sa justice, et me précipiter au fond des enfers.
    [/center]
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE SEPTIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:14


    DEMANDE : Quel est le septième Commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Bien d'autrui tu ne prendras ni retiendras à ton escient.
    D : Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce Commandement ?
    R : Dieu, par le septième Commandement nous défend deux choses :
    1°) de prendre le bien d'autrui injustement ;
    2°) de le retenir à notre escient, c'est-à-dire avec connaissance.

    Cette double défense de prendre injustement le bien d'autrui et de le retenir à notre escient, c'est-à-dire avec connaissance, le sachant bien, est fondée :
    1°) sur la loi naturelle, gravée dans le cœur de tous les hommes, qui nous crie sans cesse : Ne faites point aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'ils vous fissent ;
    2°) sur la moi divine : Dieu veut que la justice et la charité président à la répartition de tous les biens d'ici-bas et que nul ne s'approprie injustement le travail d'autrui. Aussi pour assurer à chacun l'usage et la paisible possession du fruit de son travail, il a dit, il a gravé sur la pierre : Vous ne déroberez point : il a menacé d'exclure de son royaume ceux qui oseraient enfreindre ce précepte : Les voleurs, les ravisseurs du bien d'autrui, ne seront point héritiers du royaume des cieux (Cor.,VI). Enfin il n'a rien omis pour réprimer cet odieux penchant, qui est la marque d'une âme basse et vile et imprimer une tache flétrissant sur le front de quiconque a le malheur de s'y livrer.

    D : En combien de manières peut-on prendre le bien d'autrui ?
    R : On peut prendre le bien d'autrui de plusieurs manières :
    1°) par violence, comme les voleurs ;
    2°) par adresse, pour dérober quelque chose en secret ;
    3°) par fraude, comme par exemple certains marchands qui trompent sur le poids ou la qualité de leurs marchandises.

    On peut prendre le bien d'autrui de trois manières : par violence, par adresse et par fraude.
    1°) Par violence, comme les voleurs qui escaladent les murs, enfoncent les portes, brisent les meubles et s'emparent de tout ce qui leur tombe sous la main, ou qui volent les touristes en usant parfois de violences ou de menaces.
    2°) Par adresse, comme les enfants qui prennent en secret de l'argent ou des affaires à leurs parents ; les personnes a qui on confie un livre neuf et rend un autre (même auteur, même éditeur) mais plus usagé, se gardant pour lui le neuf ; enfin tous ceux qui, par subtilité et sans qu'on aperçoive, s'enrichissent aux dépens d'autrui.
    3°) Par fraude, comme les marchands qui vendent au plateau en disant qu'il pèse un kilogramme alors qu'en réalité le poids est inférieur ; qui vendent pour bonne une marchandise qu'ils savent être de mauvaise qualité ; qui altèrent ce qu'ils vendent : le vin, par exemple, en y mêlant de l'eau ; qui ont recours à certains moyens pour donner aux objets plus de pesanteur qu'ils n'en ont de leur nature ; qui se prévalent de l'ignorance d'autrui pour vendre à un trop haut prix ou acheter à trop bon marché ; qui ne font pas connaître les défauts qui déprécient leur marchandise, lorsque, ces défauts étant cachés, il est impossible à l'acheteur de s'en apercevoir, etc. Tous ceux qui prennent le bien d'autrui par violence, par adresse ou par fraude, péchent plus ou moins grièvement, selon que le tort qu'ils font au prochain est plus ou moins considérable.

    D : Y-a-t-il pas encore d'autres moyens de prendre injustement le bien d'autrui ?
    R : Oui, on peut encore prendre le bien d'autrui :
    1°) par des procès injustes comme font les plaideurs de mauvaise foi ;
    2°) par des usures, en faisant payer les intérêts d'un prêt sans titre légitime ;
    3°) par négligence, comme font certains artisans font mal ce qu'ils ont à faire, et reçoivent un salaire pour ce qu'ils ont mal fait.

    Outre les trois manières de prendre le bien d'autrui dont nous venons de parler, on peut encore le prendre :
    1°) par des procès injustes : par exemple, vous intentez, sans motif, un procès à un de vos voisins ; à force d'intrigues et de mensonges, vous venez à bout de gagner ce procès ; un jugement est prononcé en votre faveur, et votre adversaire, dont l'innocence a été méconnue, est condamné à vous payer telle somme et/ou à s'exécuter : en la recevant les dommages-intérêts, il est évident que vous prenez le bien d'autrui.
    2°) Par des usures : on entend, par usure, tout profit que l'on retire d'une chose prêtée, uniquement à raison du prêt. On donne à ce profit le nom d'intérêts ; ainsi les intérêts d'un prêt sont ce que l'on perçoit au delà de ce qu'on a prêté. L'Écriture sainte, dans un grand nombre de passages, les saints Pères, les docteurs et les théologiens dans leurs ouvrages, une foule de décisions des souverains pontifes et des conciles condamnent l'usure de la manière la plus formelle : « Vous ne prêterez point à usure à votre frère, dit le Seigneur au livre de Lévitique, et vous n'en recevrez pas plus que vous ne lui avez prêté. » Mais ce n'est point prendre le bien d'autrui, ce n'est point se rendre coupable d'usure, que de recevoir les intérêts d'un prêt, de prendre plus qu'on a prêté, si on le fait uniquement par quelque titre légitime, tel que le dommage naissant et le lucre cessant. Le dommage naissant est le tort, le dommage, la perte qu'on éprouve, précisément à cause du prêt, de sorte qu'alors les intérêts ou le dédommagement de cette perte ne sont, à proprement parler, que la restitution de la chose qu'on aurait possédée, si le prêt n'en avait pas privé ; ce que vous comprendrez facilement par un exemple : votre ami, ayant de l'argent pour faire des réparations nécessaires à sa maison, est assez obligeant pour vous le prêter à votre demande : il ne peut faire ces réparations, et ne peut non plus louer sa maison, parce qu'elle menace ruine. Il est juste qu'ayant eu la charité de vous prêter cet argent, sans lequel les réparations n'ont pu se faire, et que n'ayant pu louer sa maison, vous le dédommagiez de la perte qu'il a faite en vous prêtant. Le lucre cessant est le gain que celui qui prête aurait tiré de l'emploi de son argent, s'il ne l'eût pas prêté : par exemple, vous avez de l'argent dans le commerce ; votre ami, se trouvant dans la nécessité, vient vous prier de lui prêter mille euros : vous-même, par complaisance, vous vous rendez à sa demande, en n'ayant pas d'autre argent que celui de votre commerce, vous en sortez ces mille euros ; il est juste dès lors que votre ami vous dédommage du gain que vous auriez tiré de votre argent, si vous ne le lui aviez pas prêté.
    3°) Par négligence : vous avez demandé à un artisan maçon de vous construire un mur, mais au bout de six mois ce mur se lézarde car l'ouvrier n'a pas mis assez de ciment. Pourtant, vous lui avez payé le travail pour avoir un mur bien fait et solide. Il y a donc obligation pour cet artisan de réparer le tort que sa négligence a causé à son client.

    D : Comment retient-on injustement le bien d'autrui ?
    R : On peut retenir injustement le bien d'autrui de plusieurs manières :
    1°) En ne rendant pas un dépôt qui a été confié ;
    2°) en ne payant pas aux ouvriers le salaire qui leur est dû ;
    3°) en n'acquittant pas ses dettes ;
    4°) en retenant une chose trouvée, sans s'informer à qui elle appartient.

    On retient injustement le bien d'autrui :
    1°) en ne rendant pas un dépôt qui a été confié : on vous a donné une chose à garder, et vous avez consenti à vous en charger ; cette chose ne vous appartient pas ; refuser de la rendre lorsqu'on la redemandera, ce serait donc retenir le bien d'autrui.
    2°) En ne payant pas aux domestiques et aux ouvriers le salaire qui leur est dû : du moment qu'ils ont fait ce qui leur était prescrit, et rempli les conditions qui leur étaient imposées, ils ont droit au salaire qui leur a été promis, et ce serait une injustice criante que de les priver du fruit de leurs travaux et de leurs sueurs.
    3°) En n'acquittant pas ses dettes : vous avez emprunté une somme d'argent ; vous avez acheté certains objets : ne pas rendre au jour marqué l'argent qu'on vous a prêté, ne pas payer ce qu'on vous a vendu, lorsque vous le pouvez, ne serait-ce pas violer toutes les lois de la probité et de la justice ? Mais si, ayant contracté des dettes, vous vous trouviez dans l'impossibilité de les acquitter, que deviez-vous faire ? Éviter toute dépense superflue, vivre avec la plus grande économie, et travailler sans relâche, afin de vous mettre au plus tôt en état de satisfaire vos créanciers.
    4°) En retenant une chose trouvée, sans s'informer à qui elle appartient : vous trouvez une chose récemment perdue (a) ; mais elle a un maître, et ce n'est pas à vous, mais à lui qu'elle appartient ; vous ne pouvez donc pas la retenir, mais vous devez faire toutes les diligences nécessaires pour en découvrir le légitime propriétaire, afin de la lui remettre, et si vous ne pouvez y réussir, la donner aux pauvres, ou l'employer en bonnes œuvres. Si vous êtes pauvre vous-même, vous pouvez la garder, après avoir toutefois consulté votre directeur de conscience, car il ne faut jamais être juge dans sa propre cause.
    (a) J'ai dit une chose récemment perdue ; car s'il s'agit d'un objet qui n'a jamais eu de maître ou qui a été déposé dans la terre depuis des siècles, il appartient, d'après la loi, à celui qui l'a trouvé, mais pour moitié seulement ; l'autre moitié revient au propriétaire de fonds.

    D : Que doit faire celui qui a pris ou retenu injustement le bien d'autrui ?
    R : Il doit le rendre le plus tôt qu'il peut.

    Quand on a pris ou retenu injustement le bien d'autrui, on doit s'empresser de le rendre, et plus on diffère, plus on devient coupable devant Dieu. Il faut rendre la chose même qu'on a prise, si elle existe encore ; sinon on doit en restituer la valeur. C'est à la personne même à qui on a fait tort, qu'elle soit riche ou qu'elle ne le soit pas, ou, si elle est morte, à ses héritiers, qu'il y a obligation de restituer : ainsi ce ne serait pas acquitter sa conscience que de faire dire des messes ou de distribuer des aumônes. Mais si, après avoir fait des recherches raisonnables, on ne pouvait découvrir ceux à qui l'on doit restituer, faudrait, sur la décision d'un confesseur sage et éclairé, faire des bonnes œuvres à leur intention.

    D : Est-il permis d'acheter une chose volée ?
    R : Non, il n'est permis ni d'acheter ni de recevoir chez soi une chose qu'on sait avoir été volée.

    Acheter une chose qu'on sait avoir été volée, c'est devenir possesseur du bien d'autrui, et possesseur de mauvaise foi ; et comme la chose appartient à son maître, partout où elle se trouve, il y a obligation de la lui rendre, quand bien même on serait dans l'impossibilité de faire restituer au voleur le prix qu'on lui a payé. S'il n'est pas permis d'acheter une chose volée, il ne faut pas non plus de la recevoir chez soi, de la receler : ce serait approuver le vol et s'en rendre complice ; aussi la loi punit-elle non-seulement le voleur, mais encore le receleur.

    D : Celui qui a causé au prochain quelque dommage dans sa personne, son honneur ou ses biens, est-il obligé de le réparer ?
    R : Oui, il est obligé de le réparer tout entier, autant qu'il le peut.

    « Point de rémission des péchés, dit saint Augustin, et par conséquent point de salut, si l'on ne restitue au prochain ce qui lui appartient. » Il faut de plus réparer tous les dommages qu'on a pu lui causer, soit dans sa personne, soit dans son honneur, soit dans ses biens.
    1°) « Dans sa personne » : ainsi, celui qui a eu le malheur de tuer un homme doit prier Dieu sans cesse pour le repos de son âme, et prendre soin matériel de son épouse et de ses enfants. Si par suite d'une agression qu'il a commis, la victime se trouve dans le besoin ; ainsi encore celui qui a frappé et blessé le prochain doit réparer le tort qu'il lui a occasionné en le mettent dans l'impossibilité de travailler, et payer toutes les dépenses qu'il lui a fallu faire en remèdes, visites du médecin, etc.
    2°) « Dans son honneur » : A-t-on calomnié le prochain ?, il y a obligation de se rétracter. Le mal qu'on en a dit est-il vrai ?, il faut recourir aux excuses les plus humbles et faire tout ce qui est possible pour rétablir la réputation qu'on a flétrie.
    3°) « Dans ses biens » : par exemple, celui qui possède un champ qui n'est pas à lui doit non-seulement le rendre, mais aussi tout ce qu'il a produit depuis qu'il en est l'injuste possesseur. On a volé un outil nécessaire à un pauvre ouvrier, et on a été cause que pendant plusieurs jours il n'a pu gagner sa vie ; il y a obligation non seulement de lui rendre ce qu'on lui a pris, mais encore de le dédommager de toute la perte qu'on lui a occasionnée.

    D : Celui qui a ordonné ou conseillé de faire le mal, par exempte, de brûler une voiture, est-il obligé aussi de le réparer ?
    R : Oui, il est obligé de le réparer, et même quelquefois avant celui qui l'a commis par son conseil.

    Tous ceux qui ont contribué efficacement au dommage causé au prochain, c'est-à-dire qui y ont contribué de manière que, sans eux, le dommage n'aurait pas été causé, ceux, par exemple, qui l'on commandé, conseillé ,... sont obligés solidairement de le réparer, c'est-à-dire qu'ils y sont obligés les uns au défaut des autres. Voici l'ordre que l'on doit observer à cet égard :
    1°) celui qui a la chose dérobée doit restituer avant tous les autres ;
    2°) à son défaut, celui qui l'a recélée, ou qui l'a laissée dépérir ou égarer par sa faute ;
    3°) celui qui a ordonné le vol ;
    4°) celui qui l'a exécuté ;

    et au défaut de ces quatre complices,

    1°) celui qui a conseillé efficacement le larcin est tenu de le réparer ;
    2°) celui y a consenti ;
    3°) celui qui l'a approuvé ;
    4°) enfin, au défaut de tous ces complices, ceux qui n'ont pas empêché ou averti, pouvant et devant le faire, sont tenus de le réparer entier. Un exemple rendra ceci plus sensible : « Un père de famille meurt ; la femme , qui ne sait pas où sont les affaires de son mari, commence par s'emparer d'une partie de la succession ; elle met une de ses amies dans son secret, laquelle déclare à la justice, et avec serment, n'avoir connaissance de rien. Les officiers de justice s'aperçoivent bien qu'il y a dans tout ceci quelque chose qui n'est pas régulier, mais ils ferment les yeux. Cependant la succession est volée. Qui sera tenu à la restitution ? D'abord la femme, comme cause principale du vol, et comme ayant entre les mains les effets volés à la succession. Mais si la femme ne restitue pas, alors l'amie qui a le secret du vol, et les officiers de justice qui ont négligé de l'approfondir, sont obligés à restitution ; et pourquoi ? parce que les uns et les autres se sont volontairement et efficacement prêtés à l'injustice, et qu'elle leur est justement imputée. « C'est faire le mal, dit saint Paul, que d'y consentir et d'y coopérer volontairement. Ce que nous venons de dire du vol et de ceux qui y ont eu part s'applique à toute espèce de dommage fait au prochain ; ainsi celui qui a ordonné, par exemple, de brûler une voiture, est tenu de réparer le mal qu'il a fait faire, même avant celui qui l'a exécuté par son ordre. Du reste, si on a eu malheur de prendre part au dommage fait au prochain, il faut, après en avoir fait l'aveu sincère, suivre en tout, pour le réparer, les avis de son confesseur spirituel.

    D : Le septième commandement regarde-t-il les pauvres aussi bien que les riche ?
    R : Oui, il regarde les pauvres aussi bien que les riches.

    C'est à tous les hommes, sans exception, que le Seigneur a dit : « Vous ne déroberez point. Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. » Le septième commandement regarde donc les pauvres aussi bien que les riches.

    D : Les pauvres qui ont des besoins ne peuvent donc ni prendre ni retenir le bien des riches ?
    R : Non ; ils peuvent demander l'aumône, mais il ne leur est pas permis de voler ni de retenir injustement le bien des riches.

    Un père et une mère de famille qui n'ont pas de quoi nourrir ses enfants ; un infirme qui ne peut gagner sa vie ; tous ceux, en un mot, qui sont dans le besoin, peuvent demander l'aumône et implorer l'assistance des riches, mais il ne leur est pas permis de les voler ; et un pauvre qui dérobe quelque chose au prochain, quelque riche que soit celui-ci, péche contre la justice, et se rend par conséquent coupable devant Dieu.

    D : Les riches sont-ils obligés de faire l'aumône ?
    R : Oui, selon leurs moyens et selon les besoins des pauvres.

    L'aumône n'est pas un simple conseil, c'est un devoir rigoureux et indispensable : « N'attristez point le cœur du pauvre, et ne différez point de donner à celui qui souffre... Prêtez l'oreille au pauvre sans chagrin, acquittez-vous de ce que vous devez, et répondez-lui favorablement et avec douceur » (Eccl.,IV) ; « Soyez charitable en la manière que vous le pourrez : si vous avez beaucoup de bien, donnez beaucoup ; si vous en avez peu, ayez soin de donner de bon cœur de ce peu que vous aurez » (Tob.,IV) » ; « vous souvenant que celui qui donne aux pauvres prête au Seigneur, et que le Seigneur lui rendra la récompense qu'il mérité » (Prov.,XIX). Ainsi s'exprime le Seigneur dans les divines Écritures : il y a donc obligation pour les riches de faire l'aumône selon leurs moyens ; et plus les besoins des pauvres sont grands, plus ils doivent donner ; et plus ils donnent, plus sont abondantes les grâces que Dieu leur accorde : car « l'aumône fait trouver la miséricorde et la vie éternelle » (Tob.,XII). « Donnez, dit Jésus-Christ, ce que vous avez de biens, et vous serez purifies de tous vos péchés » (Luc.,XI)
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE HUITIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:15


    DEMANDE : Quel est le huitième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : Faux témoignage ne diras ni mentiras aucunement.
    D : Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce Commandement ?
    R : Dieu, par le huitième Commandement, nous défend le faux témoignage, le mensonge, la calomnie, la médisance et le jugement téméraire.

    Dieu, que nous adorons, est Dieu de vérité : « Vous m'avez racheté, Dieu de vérité » dit le Prophète-Roi. D'où il suit que tout ce qui est contraire à la vérité offense Dieu. Il aime essentiellement la vérité, mais il déteste la duplicité et le mensonge : « Vous fuirez le mensonge » est-il dit au livre de l'Exode ; et dans le Nouveau Testament Jésus-Christ nous recommande de ne rien attester comme vrai que ce que nous savons certainement être tel. Il nous est donc ordonné de fuir le mensonge, le faux témoignage et la calomnie, et aussi la médisance et le jugement téméraire, qui, en soi, ne sont point des mensonges, mais qui peuvent facilement y porter. Il est bien rare, en effet, que celui qui médit du prochain ou le juge témérairement se contienne longtemps dans les limites de la pure vérité : de la médisance et du jugement téméraire au mensonge et à la calomnie, la transition est facile et le pas est glissant !...

    D : Qu'est-ce que le faux témoignage ?
    R : C'est une déposition faite en justice contre la vérité.

    Paraître comme témoin devant un tribunal, en présence des magistrats établis pour rendre justice, et déposer contre la vérité, ne pas dire tout ce qu'on sait ou dire le contraire de ce qu'on sait : voilà ce qu'on appelle rendre faux témoignage, être faux témoin.

    D : Ceux qui sont appelés en témoignage devant les juges sont-il obligés de dire la vérité ?
    R : oui, ils doivent dire la vérité et ils le promettent par serment ; et s'ils ne la disaient pas, ils seraient parjures.

    Celui qui est appelé comme témoin devant un juge doit dire toute la vérité, rien que la vérité ; il s'y engage par serment, en levant la main, et s'il ne la dit pas, il devient parjure, outrage Dieu, qu'il a pris à témoin, et se rend coupable d'un grave péché digne de l'exécration de Dieu et des hommes. D'après le code pénal, le faux témoignage, soit contre celui qui est accusé d'un crime ou d'un délit, soit en sa faveur, est puni de la peine de l'emprisonnement et d'une amende. On est passible des mêmes peines quand on suborne des témoins, c'est-à-dire quand on les engage par argent, par promesse, par menaces ou autrement, à faire une déposition contraire à la vérité.

    D : A quoi seraient-ils tenus, s'ils rendaient un faux témoignage ?
    R : Ils seraient tenus de réparer le dommage qu'en souffrirait le prochain.

    Le faux témoin est obligé non-seulement de faire pénitence de son acte, mais encore de réparer tout le dommage qu'il a causé au prochain ; si, par exemple, il l'a fait condamner injustement à l'amende, il doit lui donner une somme égale à celle qu'il a été obligé de payer ; s'il l'a fait condamner à la prison et mis hors d'état de gagner sa vie, il doit réparer le préjudice qu'il a porté à l'honneur et à la réputation du prochain.

    D : Qu'est-ce mentir ?
    R : C'est parler contre sa pensée, dans l'intention de tromper.

    Mentir, c'est dire une chose contraire à ce qu'on pense dans l'intention de tromper ceux à qui l'on parle, et de leur faire croire le contraire de ce qu'on a dans l'esprit. L'essence du mensonge est de parler contre sa pensée : lorsqu'on affirme une chose que l'on croit vraie, et qui ne l'est pas, c'est une erreur, mais ce n'est pas un mensonge. Par la raison contraire, quand on affirme comme véritable une chose vraie que l'on croit fausse, on fait un mensonge tout en disant la vérité. Ainsi le mensonge ne tire pas sa malice précisément de la vérité ou de la fausseté de ce que dit, mais de la duplicité du cœur du menteur, qui veut persuader à ceux à qui il parle le contraire de ce qu'il pense. On peut mentir non seulement par paroles, mais encore par actions, par gestes, par son silence même, lorsque par telle action, tel geste, ou même en gardant le silence, on a l'intention de manifester au dehors des sentiments qu'on n'a pas. Pour qu'il y ait mensonge, il faut parler contre la vérité avec l'intention de tromper, et que la chose soit vraisemblable : ainsi, si quelqu'un vous disait qu'il a fait quarante kilomètres à pied dans une heure, ce serait une absurdité, mais ce ne serait pas un mensonge : car nul de vous ne serait tenté de le croire.

    D : Peut-on mentir par plaisanterie, pour s'excuser, ou pour rendre service au prochain ?
    R : Non, il n'est jamais permis de mentir ; le plus léger mensonge est toujours un péché véniel, et les menteurs sont méprisés de Dieu.

    On distingue trois sortes de mensonges : le joyeux, l'officieux, et le pernicieux. Le mensonge joyeux est celui que l'on fait pour plaisanter ou pour amuser les autres, sans qu'il en résulte rien de désavantageux à qui que ce soit. Le mensonge officieux est celui que l'on fait pour rendre service au prochain ou pour se rendre service à soi-même, comme pour se disculper ou prévenir une réprimande. Le mensonge pernicieux est celui qui porte préjudice au prochain, comme lorsqu'on accuse un innocent ou qu'on dénie une dette juste.
    Tout mensonge, quel qu'il soit, est défendu par la loi de Dieu : « Le juste, dit le Prophète-Roi, est celui qui dit la vérité telle qu'elle est dans son cœur, et dont la langue ne trompe jamais ». Que faut-il de plus pour nous porter à n'en jamais commettre un seul ? Un autre motif qui doit nous porter à ne jamais mentir, c'est le mépris que s'attirent les menteurs : c'est la honte et l'opprobre dont ils se couvrent. Le mensonge est regardé comme un vice odieux, comme une hypocrisie qui dégrade l'homme. Au jugement du monde même le plus pervers, il y a de la bassesse à mentir ; un homme qui est connu pour menteur est généralement méprisé, au lieu qu'on ne peut refuser son estime à celui qui a la réputation d'être sincère et vrai dans ses paroles.
    Il n'est jamais permis de mentir ; il n'est point non plus permis d'user d'équivoques ni de restrictions mentales. L'équivoque consiste à prendre certaines paroles dans un sens, tandis qu'on sait que ceux à qui l'on parle les prendront infailliblement dans un autre. La restriction mental consiste à retenir dans son esprit un sens qu'on n'exprime pas, le retenant à dessein de tromper ceux à qui l'on parle. Par exemple, je demande à en enfants s'il a assisté à la messe, et il me répond : Oui, j'y ai assisté ; il sous-entend : il y a huit jours, et je l'interroge pour savoir s'il y a assisté aujourd'hui ; cet enfants use de restriction mentale. La restriction mentale, aussi bien que l'équivoque, détourne le sens des termes déterminé par les circonstances, et jette par là nécessairement dans l'erreur ; c'est donc un mensonge, et par conséquent un péché. Le Saint-Esprit déclare que celui qui se sert de termes qui signifient autre chose que ce qu'il pense est digne de haine : Qui sophistice loquitur odibilis est ?
    Cependant il y a certaines expressions qui ne sont pas vraies à la lettre, et dont on peut se servir, parce qu'elles sont reçues par la coutume, et que le sens en est connu. Un salarié sachant son Directeur en réunion dit que celui-ci n'est pas là, quoiqu'il y soit tout de même réellement : fait-il un mensonge ? non, parce qu'il n'en impose point à ceux à qui il parle ; ne sait-on pas que ces paroles signifient : mon employeur n'est pas disponible, il ne peut vous recevoir ? les sens de l'expression est connu, personne ne s'y méprend ; ainsi il y a point de mensonge. Enfin, quoiqu'il faille toujours penser ce qu'on dit, il n'est pas toujours nécessaire de dire tout ce qu'on pense ; il faut quelquefois user d'une sage réserve, pour ne pas laisser pénétrer ce qu'il est important de tenir secret ; on ne doit pas pour cela recourir au mensonge, mais faire en sorte de concilier la vérité et la discrétion.

    D : Qu'est-ce que calomnier ?
    R : C'est imputer au prochain des fautes qu'il n'a pas commises ou des défauts qu'ils n'a pas.

    Noirci la réputation du prochain, en disant de lui du mal qu'il n'a pas fait, ou en lui attribuant des défauts, des vices qu'il n'a pas voilà ce que c'est que calomnier. La calomnie est un mensonge pernicieux au plus haut degré, et elle blesse en même temps la charité et la justice.
    1°) la charité : n'est-ce pas se montrer l'ennemi de son frère que de flétrir son honneur ? Jugez-vous qu'on vous aime si l'on use à votre égard d'un semblable procédé ? Quelle idée l'Esprit-Saint nous a-t-il donnée de ceux qui tombent dans ce désordre ? sous quels traits les a-t-il peints ? Les détracteurs sont haïs de Dieu (Rom.,I) et l'abomination des hommes (Prov.,XXIV). Ceux qui dans le secret parlent mal du prochain ne sont rien moins qu'un serpent qui mord sans faire de bruit (Eccl.,XI). Leur langue est une flèche qui blesse cruellement (Jer.,IV). Leurs lèvres distillent le venin des aspics (Ps.,CXXXIX).
    2°) La calomnie blesse la justice : la réputation du prochain est son bien, il y a point de propriété plus sacrée et plus inviolable : et le calomniateur le lui ravit ; il lui arrache un trésor préférable, dit l'Esprit-Saint, aux plus grandes richesses (Prov.,XXI). Il est donc dans la force du terme un voleur ; il tue l'honneur, la vie morale, de son frère !. Enfin, le calomniateur agit en démon : la calomnie est proprement le péché du diable, qui est appelé dans l'Écriture l'accusateur et le calomniateur de ses frères (Apoc.,XII).

    D : Qu'est-ce que médire ?
    R : C'est faire connaître, sans nécessité, les fautes ou les défauts du prochain.

    On nuit à la réputation de prochain, ou en disant faussement du mal, et c'est la calomnie ; ou en révélant sans nécessité ses fautes ou ses défauts réels, et c'est la médisance. Je dis en révélant sans nécessité : car la médisance est une diffamation injuste ; or, la diffamation cesse d'être injuste quand il y a des raisons graves de parler ; un témoin, par exemple, interrogé par les magistrats, leur doit toute la vérité ; c'est faire une action louable que de révéler à un supérieur, à un père de famille, des désordres ignorés, afin qu'il les réprime ; c'est un acte de charité de faire connaître à des particuliers des fautes ou des défauts d'autrui, qui peuvent nuire à leurs bien spirituels ou temporels. Dans tous ces cas il y a en un certain sens diffamation, mais il n'y a pas médisance parce que la diffamation n'est point injuste.

    D : Est-ce un mal de faire connaître les fautes ou les défauts du prochain, quand on ne dit que la vérité ?
    R : Oui, parce qu'il n'est jamais permis de blesser le prochain dans son honneur ou sa réputation.

    Faire connaître sans nécessité les torts, les défauts d'autrui, quoiqu'on ne dise que la vérité, n'est-ce pas violer ouvertement le précepte de la charité qui nous ordonne d'aimer le prochain comme nous-mêmes ? Voudriez-vous qu'on révélât vos défauts cachés ? non certainement, vous devez donc taire ceux de vos frères. Ils sont pleins d'imperfections et de faiblesse ? mais vous, êtes-vous parfaits ? ils ont commis des fautes : mais leurs péchés font-ils donc vos vertus ? Ils ont leurs défauts : mais n'avez-vous pas les vôtres ? n'avez-vous pas peut-être ceux mêmes que vous relevez, que vous publiez, que vous exagérez avec tant de méchanceté ? Quelle lâcheté, d'ailleurs, que d'attaquer ceux qui, étant absents, se trouvent dans l'impossibilité de se défendre ! vous n'osez attaquer de front ! c'est dans l'obscurité que vous portez vos coups ! vous médisez par derrière ! Est-il une conduite plus lâche et plus vile ? et cette conduite est celle de tous ceux qui médisent du prochain ; aussi le Saint-Esprit les compare à l'animal rampant qui enfonce en silence sa dent meurtrière : Si mordeat serpens in silentio, nihil eo minus habet qui occulte detrahit (Eccl.,X).

    D : Peut-on écouter la médisance avec plaisir ?
    R : Non, il n'est jamais permis d'écouter avec plaisir ce qui peut blesser ou affliger le prochain.

    Si la langue qui se plaît à répandre le mal porte au péché, l'oreille qui prend plaisir à le recueillir n'est pas moins en état de péché. « Munis tes oreilles d'épines, dit l'Esprit-Saint, et garde-toi d'écouter la langue méchante » (Eccl.,XXVIII). La médisance est un glaive à deux tranchants qui tue d'un même coup deux âmes, et il est souvent difficile, dit saint Bernard, de décider lequel est le plus coupable de celui qui médit, ou de celui qui prête l'oreille à la médisance. Saint Grégoire est persuadé qu'il y aura dans l'enfer autant d'âmes tourmentées pour avoir entendu des médisances que pour les avoir faites. Puisqu'il n'est jamais permis d'écouter avec plaisir la médisance, que faut-il donc faire quand on entend médire ?
    1°) si la personne qui entend médire est supérieure à celle qui dit du mal du prochain, elle doit lui imposer silence ;
    2°) si elle est inférieure ou égale, elle doit détourner la médisance avec adresse en changeant la conversation ;
    3°) si l'on continue, elle doit manifester son mécontentement, au moins par son silence ;
    4°) si tous ces moyens sont inutiles, elle doit se retirer et se séparer des pécheurs, afin de ne pas périr avec eux.

    D : A quoi est tenu le calomniateur ?
    R : Le calomniateur est tenu de se rétracter, et de réparer le dommage qu'il a causé.

    Le calomniateur est tenu de rétracter toutes les faussetés qu'il a publiées sur le prochain ; il est obligé d'avouer son tort dans toute son étendue. Si sa réputation en souffre, celle du prochain, qu'il a indignement flétrie, exige impérieusement ce sacrifice ; sans cela, point de pardon à espérer, et par conséquent point de salut. Un voleur ne doit-il pas s'il veut se réconcilier avec Dieu et se sauver, restituer le bien qu'il a usurpé ? Or, le calomniateur a privé le prochain d'un bien plus précieux mille fois que tous les trésors ; il lui a volé son honneur : il doit donc le lui restituer, et pour cela rétracter franchement et positivement tout le mal qu'il a inventé contre lui. Ce n'est pas tout : si la calomnie a causé quelque dommage au prochain, il y a obligation de le réparer ; le calomniateur est à l'origine, par exemple, qu'un ouvrier a été mis à pied et a manqué de travail pendant un mois : il doit l'en indemniser et lui payer la somme qu'il aurait gagnée, s'il ne l'eût pas calomnié.

    D : A quoi est tenu le médisant ?
    R : Le médisant doit recourir aux excuses, dire le bien qu'il sait de celui dont il a mal parlé, et réparer, autant qu'il le peut, les dommages qui peuvent résulter de sa médisance.

    Moins grave dans sa nature que la calomnie, la simple médisance a cela de plus fâcheux qu'elle est plus difficile à réparer. On ne peut pas la rétracter, puisqu'on n'a dit que la vérité : que faut-il donc faire ? Demander pardon à celui dont on a médit ; dire de lui tout le bien qu'on en connaît ; prier les personnes devant qui on a mal parlé de ne point faire usage de ce qu'on leur a dit ; faire tout ce qui est possible pour détruire l'opinion fâcheuse qu'on a donnée du prochain. De plus, le médisant doit réparer tous les dommages qui ont pu résulter des mauvais propos qu'il a semés ; par exemple, il a été la cause que tel marchand a perdu des clients ; il est obligé de le dédommager de toutes les pertes qu'il a occasionnées. Au reste, quelques moyens que l'on prenne, il est toujours extrêmement difficile de réparer le mal causé par la médisance et la calomnie. Les paroles, dit saint Bernard, volent rapidement et passent légèreté ; dans ce passage, dans ce vol rapide, elles font des plaies bien dangereuses et bien profondes ; aisément elles s'insinuent dans l'esprit, difficilement elles en sortent ; et s'il est vrai, comme il est impossible d'en douter, que l'iniquité subsiste tant qu'elle n'est pas suffisamment réparée, et si c'est ici la plus irréparable de toutes, combien ne doivent pas trembler devant Dieu les médisants et les calomniateurs !.

    D : Qu'est-ce que juger témérairement ?
    R : Juger témérairement, c'est concevoir une opinion désavantageuse au prochain, ou lui prêter de mauvaises intentions sans raison suffisante.

    Ce n'est point un péché de juger mal du prochain, quand il y a pour cela un fondement certain ; par exemple, vous voyez un homme qui fait une action mauvaise de sa nature : ce n'est point un péché de juger qu'il est coupable, parce que vous avez une raison on ne peut grave pour porter un semblable jugement. Mais vous apercevez une personne qui fait une chose bonne en elle-même, et sans motif vous lui supposez de mauvaises intentions, vous jugez qu'elle agit par hypocrisie, pour s'attirer l'estime du monde, etc. ; vous apercevez quelqu'un entrer dans une maison, et sans raison vous jugez qu'il y entre pour voler ; vous avez perdu un objet, et, sans en avoir la moindre preuve, vous jugez que c'est un tel qui vous l'a pris ; ce sont là autant de jugements téméraires, autant de péché contre la charité et la justice :
    1°) contre la charité, qui vous défend de faire au prochain ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fit : or, vous ne voudriez pas que, sans raison suffisante, on jugeât que vous avez tel défaut, que vous avez fait telle mauvaise action ;
    2°) contre la justice : puisque vous privez le prochain du droit qu'il a à votre estime tant qu'il ne vous a donné aucun motif de nourrir dans votre esprit des pensées défavorables à son égard. Le jugement téméraire est condamné par Jésus-Christ dans l'Évangile : « Ne jugez point afin, que vous ne soyez point jugés, car vous serez jugés comme aurez jugé les autres » c'est-à-dire que nous devons nous attendre à un jugement rigoureux, si nous condamnons nos frères par la témérité de nos jugements.
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty LE NEUVIÈME & DIXIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:17


    DEMANDE : Quel est le neuvième commandement de Dieu ?
    RÉPONSE : L’œuvre de chair ne désireras qu’en mariage seulement.
    D : Qu’est-ce que Dieu nous défend par ce commandement ?
    R : Dieu, par le neuvième commandement, nous défend les désirs et les pensées contraires à la sainte vertu de pureté.

    Les lois humaines ne tendent qu’a régler les actions extérieures ; la loi de Dieu ne se borne pas à régler et à sanctifier l’action au dehors, elle pénètre jusqu’au fond des cœurs, pour y prévenir, pour y retrancher toute pensée, tout mouvement, tout désir illicite et déréglé. Par le sixième commandement, Dieu défend toutes les actions et tous les regards déshonnêtes, et par le neuvième il défend tous les désirs et toutes les pensées contraires à la sainte vertu de pureté.

    D : C’est donc offenser Dieu que de désirer de faire des choses déshonnêtes ?
    R : Oui, désirer de faire des choses déshonnêtes, c’est offenser Dieu, qui voit le cœur et qui sait que si on le pouvait, on ferait le mal qu’il défend.

    Pour offenser Dieu, pour perdre l’innocence et tomber en enfer, il n’est pas nécessaire de faire aucune action déshonnête ; le désir seul est un péché. Dieu, qui sonde les cœurs, ne se contente pas d’une pureté extérieure, il veut que le cœur soit pur, et le cœur cesse d’être pur du moment qu’on désire ce que Dieu défend ; ont est alors affecté comme si on faisait réellement l’action défendue, et Dieu voit bien que si on ne commet pas le péché, ce n’est pas la volonté qui manque, mais uniquement l’occasion et les moyens. C’est pour cela que Jésus-Christ a dit dans l’Évangile : « Vous savez qu’il a été dit aux anciens : Vous ne commettrez point d’adultère ; et moi je vous dis que quiconque regarde une femme avec de mauvais désirs pour elle a déjà commis le péché dans son cœur » (Matth.,V,27).

    D : Mais si on pensait seulement à une chose déshonnête sans avoir le désir de la faire, pécherait-on aussi ?
    R : Oui, la seule pensée d’une chose déshonnête est un péché, quand on s’y complait volontairement.

    Non-seulement le désir, mais la simple pensée d’une chose déshonnête, d’une action impure, lorsqu’elle est volontaire, qu’on s’y complaît et qu’on y consent, est capable de nous damner. « Les mauvaises pensées, dit l’Écriture, séparent de Dieu ; elles sont abomination aux yeux du Seigneur » ; elles donnent la mort à l’âme, si on n’a pas soin d’en détourner son esprit, et de les rejeter aussitôt qu’on s’en aperçoit. Les mauvaises pensées sont le principe et la source de tous les péchés ; on n’en vient point tout d’un coup à des actions déshonnètes ; ce n’est que par degrés qu’on s’y abandonne. Le mal commence par une pensée à laquelle on s’arrête volontairement, de la pensée naît le désir, et du désir on passe aux actes extérieurs.

    D : Est-ce aussi un péché que d’avoir de mauvaises pensées, quand on n’y consent point ?
    R : Non ; c’est au contraire un mérite que de résister aux mauvaises pensées qui se présentent à l’esprit.

    Supposons qu’une mauvaise pensée passe par la tête de l’un d’entre nous. Dès qu’il s’en aperçoit, il se dit à lui-même : « Dieu m’en préserve ! c’est un péché ! Mon Dieu, je ne veux point vous offenser. » Mais la mauvaise pensée ne s’en va pour cela, et ce n’est qu’au bout d’une demi-heure qu’elle disparaît. La personne a t-elle péché en la gardant si longtemps ? Non, puisqu’elle n’y a pas pris plaisir, et que c’est malgré elle qu’elle l’a eue. On ne péche en aucune manière lorsqu’on ne s’arrête point à une pensée déshonnête, quelle que soit d’ailleurs sa durée ; cette pensée devient, au contraire, un mérite devant Dieu, qui tient compte des efforts que l’on fait et des combats que l’on soutient, dans la crainte de lui déplaire et de l’offenser.

    D : Quel est le dixième commandement de Dieu ?
    R : Biens d’autrui ne convoiteras, pour les avoir injustement.
    D : Qu’est-ce que Dieu nous défend par ce commandement ?
    R : Dieu, par le dixième commandement, nous défend de convoiter, c’est-à-dire de désirer injustement le bien d’autrui.

    Par le septième commandement, Dieu défend de prendre ou de retenir injustement le bien d’autrui ; par le dixième commandement, il défend même de le convoiter. Convoiter le bien d’autrui, c’est désirer l’obtenir à son préjudice, c’est-à-dire par des moyens qui ne seraient pas légitimes, et qui, par conséquent, lui causeraient des dommages, des pertes. Il n’est pas défendu de désirer le bien qui appartient au prochain, pourvu qu’on soit dans la disposition de ne l’acquérir que par des voies licites et de son libre consentement ; par exemple, celui qui a une propriété à laquelle touche une pièce de terre qui lui convient peut, sans aucun doute, avoir le désir d’en faire l’acquisition ; mais s’il était dans la disposition de s’en emparer sans en payer la valeur, s’il pouvait le faire impunément, ce serait désirer injustement le bien d’autrui. Autres exemples : un de vos voisins exerce le même commerce que vous ; vous désirez qu’il perde sa réputation, afin que ses pratiques vous viennent et que votre fortune s'élève sur la ruine de la sienne ; c’est là désirer injustement le bien d’autrui. Quelqu’un occupe une place qu’il remplit dignement et avec zèle ; vous désirez qu’il soit disgracié, afin de lui succéder ; c’est encore désirer injustement le bien d’autrui et pécher contre le dixième commandement.

    D : Pourquoi Dieu défend-il ainsi les mauvais désirs et les mauvaises pensées ?
    R : Parce qu’il voit le cœur, et qu’il ne peut être dignement honoré par les actions extérieures, sans la pureté du cœur.

    Sans la pureté du cœur, Dieu ne peut être dignement honoré par les actions extérieures, quelque belles, quelque admirables qu’elles soient aux yeux des hommes ; parce que sans la pureté du cœur, la vie même la plus sainte en apparence n’est qu’une véritable hypocrisie. Celui qui, sous des dehors de régularité et de piété, cache une âme impure et souillée par les mauvaises pensées et les mauvais désirs, n’est qu’un sépulcre blanchi qui couvre la pourriture et les vers ; il ressemble aux Scribes et aux Pharisiens, qui se croyaient justes parce qu’ils étaient exempts de péchés extérieurs et grossiers, et qui n’en étaient pas moins, aux yeux du Seigneur, en objet d’horreur et d’abomination. « Malheur à vous, leur disait Jésus-Christ, parce que vous êtes semblables à des sépulcres blanchis, dont le dehors paraît beau aux yeux des hommes, mais dont le dedans est plein d’ossements de morts et de toutes sortes d’immondices. C’est ainsi qu’au dehors vous paraissez justes aux yeux des hommes, tandis qu’au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité ».
    francemarc
    francemarc
    Admin
    Admin

    Féminin
    Nombre de messages : 1957
    Date d'inscription : 27/07/2007

    PREMIER CATÉCHISME Empty Dieu, la Sainte Eglise catholique et la France.

    Message par francemarc Mar 27 Mar - 14:30


    Contenu sponsorisé

    PREMIER CATÉCHISME Empty Re: PREMIER CATÉCHISME

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Sam 11 Mai - 11:22