LA CHASSE GALERIE OU GALOPINE
Victor Hugo qui écrivit "les Djinns" savait qu'en Orient, on croyait aux esprits aériens et nocturnes. Dans notre région, en plein 19ème s. on croyait fermement en la "chasse galopine", plus ou moins l'équivalent des djinns. Pendant les longues veillées d'hiver, il arrivait au paysan d'entendre "De noirs oiseaux de nuit qui s'en vont par volées".
C'est que l'on croyait en l'existence d'esprits aériens qui s'en venaient troubler le sommeil et l'esprit des hommes, et jeter l'effroi dans les campagnes. Quand la "chasse galopine" passe, elle fait un vacarme terrifiant, et on peut y discerner tous les cris, des soupirs, des sanglots, des gémissements, semblables à ce qui peut monter d'une gorge humaine. Celui qui a entendu une seule fois dans sa vie passer "la chasse galopine" en conserve pour toujours un souvenir mortel, car c'est là une chose si terrifiante qu'elle se peut à peine évoquer.
Du fond des chaumières, on se demandait qui pouvait ainsi courir à travers les airs, voler au milieu des ténèbres. A cette question, il existait plusieurs réponses, mais la version la plus courante était la suivante: il s'agissait des âmes de petits enfants morts au berceau sans avoir reçu le baptême. A leur arrivée au Paradis, ils ne pouvaient se faire entendre de Saint Pierre qui restait sourd à leurs supplications. Alors, ces âmes désespérées s'en allaient, errant au travers l'espace, supportant le poids du péché originel. Nous pouvons évoquer dans "la chasse Hennequin", une version germanique illustrant différemment le même thème légendaire qui court depuis tant de siècles.
La nuit d'hiver, mère de tous les fantômes, de toutes les terreurs, était propice à ce genre d'invention imaginaire, alors que dans sa ténébreuse solitude, des bandes d'oiseaux de nuit la remplissaient de cris lugubres, accompagnés des plaintes du vent.
Victor Hugo qui écrivit "les Djinns" savait qu'en Orient, on croyait aux esprits aériens et nocturnes. Dans notre région, en plein 19ème s. on croyait fermement en la "chasse galopine", plus ou moins l'équivalent des djinns. Pendant les longues veillées d'hiver, il arrivait au paysan d'entendre "De noirs oiseaux de nuit qui s'en vont par volées".
C'est que l'on croyait en l'existence d'esprits aériens qui s'en venaient troubler le sommeil et l'esprit des hommes, et jeter l'effroi dans les campagnes. Quand la "chasse galopine" passe, elle fait un vacarme terrifiant, et on peut y discerner tous les cris, des soupirs, des sanglots, des gémissements, semblables à ce qui peut monter d'une gorge humaine. Celui qui a entendu une seule fois dans sa vie passer "la chasse galopine" en conserve pour toujours un souvenir mortel, car c'est là une chose si terrifiante qu'elle se peut à peine évoquer.
Du fond des chaumières, on se demandait qui pouvait ainsi courir à travers les airs, voler au milieu des ténèbres. A cette question, il existait plusieurs réponses, mais la version la plus courante était la suivante: il s'agissait des âmes de petits enfants morts au berceau sans avoir reçu le baptême. A leur arrivée au Paradis, ils ne pouvaient se faire entendre de Saint Pierre qui restait sourd à leurs supplications. Alors, ces âmes désespérées s'en allaient, errant au travers l'espace, supportant le poids du péché originel. Nous pouvons évoquer dans "la chasse Hennequin", une version germanique illustrant différemment le même thème légendaire qui court depuis tant de siècles.
La nuit d'hiver, mère de tous les fantômes, de toutes les terreurs, était propice à ce genre d'invention imaginaire, alors que dans sa ténébreuse solitude, des bandes d'oiseaux de nuit la remplissaient de cris lugubres, accompagnés des plaintes du vent.