Si les anciens méditaient volontiers sur la brièveté de la vie, de nos
jours c’est l’inverse ! Beaucoup aujourd’hui veulent rester jeunes, effacer
leurs rides, oublier la mort… Certains vont même encore plus loin, congelant les
cadavres de leurs proches, pour le cas où il serait possible, un jour, de les
réanimer !
Combats futiles, inutiles, dérisoires. Le chrétien a mieux à faire
qu’à lutter contre le temps qui passe. Il sait qu’il est, à sa façon, en charge
d’éternité ; ou, pour le dire autrement, qu’il lui revient de répandre par sa
vie éphémère la parole éternelle que le Christ nous a révélée.
Charles Péguy
(qui mourut au front, en 1914, à l’âge de 41 ans) exprime haut et fort cette
vérité par la bouche de son héroïne, Madame Gervaise :
jours c’est l’inverse ! Beaucoup aujourd’hui veulent rester jeunes, effacer
leurs rides, oublier la mort… Certains vont même encore plus loin, congelant les
cadavres de leurs proches, pour le cas où il serait possible, un jour, de les
réanimer !
Combats futiles, inutiles, dérisoires. Le chrétien a mieux à faire
qu’à lutter contre le temps qui passe. Il sait qu’il est, à sa façon, en charge
d’éternité ; ou, pour le dire autrement, qu’il lui revient de répandre par sa
vie éphémère la parole éternelle que le Christ nous a révélée.
Charles Péguy
(qui mourut au front, en 1914, à l’âge de 41 ans) exprime haut et fort cette
vérité par la bouche de son héroïne, Madame Gervaise :
Nous qui ne
sommes rien, nous qui passons sur terre quelques années de rien,
quelques pauvres années
misérables, nous, âmes immortelles. (…)
... C’est insensé, c’est encore nous
qui sommes chargés
de conserver et de
nourrir sur terre, les paroles dites, la Parole de Dieu. (…)
...Fragiles,
c’est de nous qu’il dépend que la Parole éternelle
retentisse ou ne
retentisse pas. »
Gaspiller du
pain, dont tant d’hommes sont privés, est presque criminel. Que dire du chrétien
qui aura gaspillé le trésor de la Parole ? Dieu lui a donné quelques dizaines
d’années pour la transmettre. Il l’a reçue des autres ; il en aura profité sans
la partager ; tant d’hommes, pourtant, en sont privés.