Sainte Bernadette Soubirous (1844-1879)
Un personnage éminemment sympathique
De
santé fragile, mais entourée de l'amour des siens et d'une foi solide,
cette adolescente de quatorze ans rencontra la Vierge à dix-huit
reprises à la grotte de Massabielle.
Le personnage de Bernadette est éminemment sympathique. En parlant
de Bernadette, le mot « personnage » vient immédiatement sous la plume,
tant son histoire semble relever du roman ou du théâtre.
Bernadette n'est pas un être fictif. Sa vie n'a pas été enjolivée par
des siècles de dévotion. Bernadette nous est très bien connue, car elle
a toujours vécu sous le regard de nombreux témoins et que les
adversaires des Apparitions auraient été trop heureux de trouver
quelque faille dans la biographie de la voyante.
Qu'est-ce qui rend Bernadette sympathique ? Sa liberté, son courage, sa dignité.
Elle était libre, même par rapport au message dont elle était chargée :
« S'ils ne veulent pas le croire, qu'ils le laissent ! »
Du courage, il lui en fallut beaucoup pour résister aux pièges et aux
menaces qui essayèrent de l'amener à se contredire ou se dédire. Il lui
en fallut aussi pour aborder le curé Peyramale qui n'était pas un mauvais homme, mais qui n'avait aucun
motif de faire confiance à cette fillette qui n'allait même pas au
catéchisme.
Digne, elle l'a été en refusant toute compromission avec l'argent et tout vedettariat.
Les traits que je viens de signaler ne sont pas ceux qui d'habitude
sont mis en avant. Le portrait de Bernadette insiste plutôt sur sa
misère, sa maladie, son absence d'instruction.
Bernadette n'est pas née dans une famille pauvre. Sa petite enfance fut
heureuse. Mais il est vrai qu'à l'époque des Apparitions, la famille
était ruinée, et donc déshonorée aux yeux de certains. Et nous,
d'ailleurs, qu'aurions-nous pensé des Soubirou ?
La santé de Bernadette était mauvaise, depuis l'épidémie de choléra qui
avait fait des ravages à Lourdes. Mais elle n'était pas femme à se
plaindre : le 11 février, elle insiste pour accompagner, malgré le
froid, les deux fillettes partant chercher du bois.
Et si Bernadette, à 14 ans, ne savait ni lire ni écrire, elle était
loin d'être sotte : le médecin qui soignait la communauté de Nevers la
prendra comme infirmière et faisait son éloge professionnel.
Bernadette souffrait donc de certains handicaps, mais il ne faut pas
noircir le tableau à l'excès. Elle possédait encore d'autres atouts :
l'amour de son père, la solidité du clan familial qui n'a jamais mis en
doute la bonne foi de la voyante, une vie chrétienne simple, mais
solide.Prêtre à la tête d'une paroisse.
La
vie de Bernadette ne s'est pas arrêtée en 1858. Elle vivra encore
vingt-et-un ans, dont huit à Lourdes et treize à Nevers. En 2008, nous
la suivrons durant ces vingt-et-un ans qui firent d'elle une sainte.
Nous nous apercevrons qu'elle ne vécut pas dans la nostalgie des
Apparitions, mais dans la suite du Christ, rencontré dans l' Eucharistie et dans les malades.
Par Mgr Jacques Perrier
Évêque de Tarbes et Lourdes
Un personnage éminemment sympathique
De
santé fragile, mais entourée de l'amour des siens et d'une foi solide,
cette adolescente de quatorze ans rencontra la Vierge à dix-huit
reprises à la grotte de Massabielle.
Le personnage de Bernadette est éminemment sympathique. En parlant
de Bernadette, le mot « personnage » vient immédiatement sous la plume,
tant son histoire semble relever du roman ou du théâtre.
Bernadette n'est pas un être fictif. Sa vie n'a pas été enjolivée par
des siècles de dévotion. Bernadette nous est très bien connue, car elle
a toujours vécu sous le regard de nombreux témoins et que les
adversaires des Apparitions auraient été trop heureux de trouver
quelque faille dans la biographie de la voyante.
Qu'est-ce qui rend Bernadette sympathique ? Sa liberté, son courage, sa dignité.
Elle était libre, même par rapport au message dont elle était chargée :
« S'ils ne veulent pas le croire, qu'ils le laissent ! »
Du courage, il lui en fallut beaucoup pour résister aux pièges et aux
menaces qui essayèrent de l'amener à se contredire ou se dédire. Il lui
en fallut aussi pour aborder le curé Peyramale qui n'était pas un mauvais homme, mais qui n'avait aucun
motif de faire confiance à cette fillette qui n'allait même pas au
catéchisme.
Digne, elle l'a été en refusant toute compromission avec l'argent et tout vedettariat.
Les traits que je viens de signaler ne sont pas ceux qui d'habitude
sont mis en avant. Le portrait de Bernadette insiste plutôt sur sa
misère, sa maladie, son absence d'instruction.
Bernadette n'est pas née dans une famille pauvre. Sa petite enfance fut
heureuse. Mais il est vrai qu'à l'époque des Apparitions, la famille
était ruinée, et donc déshonorée aux yeux de certains. Et nous,
d'ailleurs, qu'aurions-nous pensé des Soubirou ?
La santé de Bernadette était mauvaise, depuis l'épidémie de choléra qui
avait fait des ravages à Lourdes. Mais elle n'était pas femme à se
plaindre : le 11 février, elle insiste pour accompagner, malgré le
froid, les deux fillettes partant chercher du bois.
Et si Bernadette, à 14 ans, ne savait ni lire ni écrire, elle était
loin d'être sotte : le médecin qui soignait la communauté de Nevers la
prendra comme infirmière et faisait son éloge professionnel.
Bernadette souffrait donc de certains handicaps, mais il ne faut pas
noircir le tableau à l'excès. Elle possédait encore d'autres atouts :
l'amour de son père, la solidité du clan familial qui n'a jamais mis en
doute la bonne foi de la voyante, une vie chrétienne simple, mais
solide.Prêtre à la tête d'une paroisse.
La
vie de Bernadette ne s'est pas arrêtée en 1858. Elle vivra encore
vingt-et-un ans, dont huit à Lourdes et treize à Nevers. En 2008, nous
la suivrons durant ces vingt-et-un ans qui firent d'elle une sainte.
Nous nous apercevrons qu'elle ne vécut pas dans la nostalgie des
Apparitions, mais dans la suite du Christ, rencontré dans l' Eucharistie et dans les malades.
Par Mgr Jacques Perrier
Évêque de Tarbes et Lourdes