Ce qu’il conseillait aux âmes qui s’adressaient à lui et qu’il guidait vers les plus hauts sommets de la vie spirituelle et mystique, il l’a vécu, lui, le premier dans sa piété la plus profonde. Lorsque dans toute sa vie les tempêtes s’étaient abattues plus fortement et plus violemment sur lui, lorsque la Croix, qui avait été plantée au cœur de sa vie, s’était faite plus lourde, lorsqu’il prenait sur lui les innombrables intentions qui, de tous les coins du monde, avaient afflué vers lui, vers ce paratonnerre d e s hommes, il déposait tout dans le Cœur de Jésus, il mettait en Lui seul toute sa foi et toute son espérance. Il récitait chaque jour cette « Neuvaine irrésistible » dont les mots, pour lui, et sur ses lèvres, revêtaient une tonalité proprement « mantrique ».
Cette prière s’appelle irrésistible parce qu’elle est fondée sur trois affirmations solennelles du Seigneur Lui-même. Nous lisons, dans l’Évangile, ces trois promesses, et, exprimée par Padre Pio, cette prière ne peut pas laisser le Cœur de Jésus insensible. La voici :
« 0 mon Jésus qui avez dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et il vous sera répondu, voilà que je frappe, je cherche et je demande (telle) grâce…" »
« 0 mon Jésus qui avez dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, Il vous l’accordera. Voici qu’à Votre Père, en Votre Nom, je demande (telle) grâce…" »
« 0 mon Jésus qui avez dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! » Voici que, m’appuyant sur l’infaillibilité de vos saintes paroles, je demande (telle) grâce…" »
Et chaque parole, chaque formulation de la grâce implorée, était suivie de la récitation d’un « Notre Père », à cause de la soumission à la Volonté de Dieu, d’un « Je vous salue, Marie », car Notre Dame était là pour appuyer cette prière, et d’un « Gloire au Père », pour exprimer, par avance et dans la confiance, notre remerciement à Dieu. Venait ensuite, à chaque fois, l’invocation : « Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en Vous ! »